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Si Sévéro, c’est costaud.

On n’a pas tous les jours l’occasion de se hausser du col dans les dégustations en ville, je peux même avouer que mon niveau, proche de celui de mon camarade de jeu, frise l’indigence. Ce n’est peut-être pas un hasard si nous avons associé nos incompétences pour créer Glougueule. Si vous êtes un tant soit peu observateur vous remarquerez que jamais nous ne nous autorisons l’émission d’un avis quelconque sur une cuvée, aussi bonne soit-elle. Des âmes charitables pensent que ce phénomène est en grande partie dû à notre éducation judéo-chrétienne et que les nombreux enseignements qui nous furent prodigués dans les recoins des sacristies, outre leur caractère initiatique, n’y seraient pas pour rien. Que nenni! Rien à attendre de notre humanité, de notre magnanimité, pas de mansuétude, aucune grandeur d’âme, si nous avions le pouvoir, intraitables nous serions. Topor rêvait d’un destin dictatorial uniquement basé sur le plaisir de faire imprimer des timbres à l’effigie de son postérieur et avoir ainsi la possibilité de se le faire lécher quotidiennement par ses sujets. Ah! Monsieur Topor comme vous manquez ici bas. Non, nous c’est uniquement par lâcheté que nous sommes miséricordieux, de notre clémence, nulle trace par le passé, rien à en attendre.

Monsieur William

Monsieur William

Donc vous dire le bonheur que j’ai eu l’autre soir au Sévero est difficilement exprimable avec des mots qui ne seraient pas considérés comme déplacés, voire injurieux envers mes amis présents autour de la table. Il était question d’une bouteille dans une chaussette présentée par William, le maître du lieu. Un couple de Clodoaldiens, Alain et Pedro, experts Brésiliens, mon partenaire de double et votre serviteur pour atteindre la demi-douzaine. Pourquoi ce soir-là la connexion s’est-elle faite entre mon neurone agonisant et ma papille ??? Toujours est-il qu’après immersion de mon appendice, la goutte hésitante qui pendait au bout me lança des signaux appuyés pour m’indiquer qu’une fois par le passé mon odorat avait rencontré des molécules identiques. Un éclair me secoua l’échine, mes yeux se révulsèrent et la bave aux lèvres, de ma bouche infernale sortirent ces quelques mots portés par une haleine putride venue du fond de mon être “C’est un Chablis de chez De Moor!” puis exténué autant qu’hirsute je revins à la raison “Une fois j’ai goûté ça, c’était au Bistral. D’ailleurs Toto c’était avec toi, y avait Arnaud et Poutrelle!” Seul écho à ma supposition, venant d’outre atlantique “Cela m’étonnerait beaucoup que ce soit un Chablis!” La Clodoaldienne dont la moitié de la bouteille avait transité par son œsophage supputa que nous avions affaire à un vin blanc de type français et qu’il serait judicieux de héler sa sœur, la présente étant défunte. Les instants qui suivirent sont à ranger parmi les plus délectables, car je sentais confusément au fond de moi que malgré l’avis doctoral énoncé par le Carioca, ce que j’avais dit n’était pas complétement stupide. William s’approcha de la table et après que nous lui eussions demandé en chœur de nous révéler la vérité, j’entendis ces quelques mots, que depuis je me repasse en boucle, “C’est la cuvée Bel-Air et Clardy 2013 de chez De Moor!” Ah P…unaise! Comme c’est bon d’être un petit génie de la dégustation à l’aveugle. Malgré le ton comminatoire et l’insistance appuyée que je mis pour qu’ils se prosternassent devant moi mes camarades de table ne saisirent point l’opportunité de m’élever au rang d’idole, s’en tenant à une moue vaguement reconnaissante à la limite de la condescendance. Mais de tout temps l’exception a tardé à être reconnue par les gens du commun. Vous verrez, peut-être, qu’un jour vous aussi après beaucoup de travail vous pourrez atteindre, même de façon fugace, mon niveau. Ceci dit en toute humilité, bien sûr.

Le Very Nice Petit Salon des Vignerons Glougueule le 9 mai

Alors que nous ne nous prêtions même pas vie au-delà de la fin du deuxième millénaire, voilà que nous fêtons cette année nos dix ans d’existence. Quoi de mieux pour célébrer cette décade fulgurante, où nous avons habilement su éviter les embuches d’un potentiel succès mondial, qu’une réunion sous le soleil avec des amis vignerons. La place étant limitée, seuls vingt et un d’entre eux seront là pour l’occasion le lundi 9 mai à partir de 11h dans les locaux du restaurant Mr. Caramel au 50 Bd Jean Jaurès à Nice. Zoé, la force vive de Glougueule et notre espoir pour nos vieux jours, a dessiné l’affiche que vous pourrez vous arracher dès le lendemain sur le site au tarif habituellement dérisoire de 15€.Petit Salon Glougueule-web

“Savoir enfin qui nous buvons” de Sébastien Barrier, un talent riche et varié. *

En 2014, nous avions réussi à vanter le spectacle de Sébastien Barrier, “Savoir enfin qui nous buvons” sans en avoir lu la moindre bible, bu la moindre bribe, pas même vu un extrait, nous basant uniquement sur le fait que soutenu par tout ces vignerons dont nous aimions tant les vins, leur seul parrainage était pour nous gage de qualité. Cette fois pour la sortie de la version papier relatant son aventure, nous avons commis, à l’aune de ce que nous produisons d’ordinaire, un effort proche de la démesure.

Sébastien Barrier aux Editions Actes Sud

Sébastien Barrier aux Editions Actes Sud

Chacun de nous s’est offert le bouquin qui, en plus d’être passionnant par le contenu, est un superbe “objet” dont la très grande beauté formelle fait immédiatement penser aux magnifiques parutions des grands succès des Éditions de l’Épure, telles que……….Bon, faut toujours que nous ramenions un peu la couverture de notre côté mais sincèrement voilà un livre qui ravira tous les amoureux des vins que mettons en avant à longueur d’année et que nous buvons au quotidien. D’ailleurs je vous abandonne, il est 12:15 et l’heure d’attaquer frontalement la petite daube de joue de bœuf que je vais rincer avec une…scritch!….scritch!….pur ….1995….scritch!…dernière mais grandissime bouteille, de l’aveu même de la vigneronne qui pourtant est toujours d’une modestie jamais prise en défaut. Pour savoir, enfin, ce que je bois faudra attendre le rétablissement de mes connections neuronales.

“Savoir enfin qui nous buvons” de Sébastien Barrier aux Editions Actes Sud

* Humour spécial 3ème âge

Adoptons une attitude alcoolo-solidaire.

Un certain sens du partage et de l'entraide.

Buvons-nous les uns les autres.

Les lecteurs de Glougueule découvrent depuis quelque temps maintenant la délicatesse de Zoé Thouron* à travers ses dessins sur un sujet qui nous intéresse plus particulièrement. Elle alimente les tuyaux de notre blog et compense en partie notre nonchalance “naturelle”. Mais si la demoiselle mérite amplement nos compliments, elle le doit aussi en partie à son hérédité, prise entre un père gourmand, dessinateur boulimique protéiforme et une mère grande (et) buveuse. A l’occasion d’une réunion de travail intense en zone Sud, Lefred-Thouron** nous offre ce dessin, fruit d’une belle collaboration vineuse.

* http://www.imagerie-epinal.com/2_thouron-zoe

* http://zoethouron.blogspot.fr/

** http://lefredthouron.com

Jumping Jack Flasque *

Quand, à la descente du toboggan, après avoir signalé la présence sur la route d’un objet suspect appartenant à la famille des choses dont on doit se méfier à deux heures du matin alors que la besace est en légère surcharge, je lui laissai le choix entre : a) un petit animal en métal, b) une pierre petite en zinc de forme carrée, c) un petit jouet plastique en acier, Jacques opta malgré tout pour la version bout de carton imitant le métal, j’ai eu comme un mauvais pressentiment. Il n’était pas question pour lui à cette heure avancée de la nuit de se laisser imposer une trajectoire hors celle qu’il avait choisie. On n’a pas réussi à dépasser la cinquantaine sans trop d’encombres pour soudainement se laisser infléchir la volonté par un vague argument qu’aurait émis une voix cotonneuse issue du brouillard ambiant.

Kéno vu par son Jackpot.

Portrait de mon auguste personne, tout à mon avantage, “exécuté” par mon ami Jacfé.

Et ce n’était pas un petit pied d’échafaudage métallique de quatre centimètres de diamètre sur une embase de dix centimètres au carré qui le ferait renoncer. La réponse à mon interrogation ne tarda pas. Nous avions à peine tenté d’écraser le bout de carton que le verdict nous claqua en pleine gueule, un bruit net d’explosion suivi d’un cataclope caractéristique. Tex Avery, le pied tout flasque du méchant qui pendouille et traine lamentablement. Sur son élan, la voiture vint s’immobiliser le long du rail de sécurité de la voie rapide. L’heure avancée plaidait en notre faveur pour une intervention rapide et discrète. L’espace entre la voiture et la rambarde était tout juste suffisant pour que Jacques s’y glisse armé du cric, de la manivelle et de la roue de secours. Me parvint rapidement aux oreilles un chapelet d’adjectifs tentant de définir au mieux la situation telle qu’il la percevait. Jacques me signalait, à toutes fins utiles, qu’une certaine Manon, prostituée de profession, entretenait des rapports forts douteux et même sodomites, me semble-t-il, avec une ribambelle d’ouvriers de l’usine Peugeot. Il ne précisait pas si cela était valable pour l’ensemble des sites de production de la marque au lion, ou applicable uniquement au siège social de Sochaux. Son amour immodéré pour les saucisses, et la nature l’ayant paraît-il largement pourvu, permettait d’exclure l’unité de Montbéliard de la liste des excommuniés promis au bûcher. Pour ma part, je m’étais posté une trentaine de mètres en amont et signalais notre présence aux véhicules comme je le pouvais, sorte de toréador du pauvre, d’épouvantail animé de soubresauts. Je ne crois pas y avoir mis autant de grâce que Belmondo face à la plage de Villers-sur-Mer, mais, pour ma défense, j’œuvrais sans muleta. Jacques avait à peine desserré les écrous que du lointain me parvint la mélodieuse ritournelle, répétition de trois notes sur un rythme soutenu que, vu mon état, j’aurais pu percevoir comme une invitation à m’agiter le corps frénétiquement sur cette piste de bitume en hommage à Bacchus. Je mis cette perspective en attente et envoyai immédiatement l’information à mon camarade, lui braillant distinctement à plusieurs reprises : « Jacques ! Les flics ! ». Tout occupé qu’il était à honnir les ingénieurs qui avaient pu pondre un système aussi malaisé, il ne m’entendit qu’au dernier moment alors que dans ma tête embuée je me demandais comment aborder nos représentants de l’ordre sans qu’ils ne s’aperçoivent de notre détresse. Le plus galonné des deux me facilita la tâche : « Monsieur, savez-vous qu’il est extrêmement dangereux de stationner où vous êtes et ce, quelle qu’en soit la raison ? » À cet instant précis je savais que de ma réponse dépendait notre sort et la nature de la couche sur laquelle nous pourrions terminer notre nuit. Expulsant une dernière respiration qui a dû emporter avec elle une poignée de ces sympathiques moustiques tant elle était chargée en relents fétides, je répondis d’un chaleureux « Messieurs, quelle chance que vous arriviez, nous venons d’éclater le pneu avant droit de notre véhicule et conscients de l’extrême dangerosité de la situation, vous nous voyez fort aises à cette heure tardive de pouvoir remettre notre sort de naufragés de la route bien involontaires entre vos mains. » Jacques s’était relevé, le cric dans une main, la manivelle dans l’autre et avec sur le visage suffisamment de cambouis pour attester de son incompétence. Je ne sais si ce sont nos mines d’ahuris aveuglés par les flashes de la rampe lumineuse de leur voiture, notre âge que soulignaient nos tignasses aussi blanches qu’hirsutes ou l’envie de rentrer rapidement au commissariat, toujours est-il que le subordonné fut sommé de prendre en main l’achèvement des travaux pendant que le chef agitait son gros bâton lumineux intimant l’ordre aux voitures de passer au large. Jacques et moi nous tenions au plus près de la rambarde, suivant en cela le conseil intimé par le chef avec la ferme intention de ne pas le contrarier. Hébétés, nous limitions la conversation au strict minimum, un vent malheureux pouvant toujours porter aux narines de nos nouveaux amis des effluves suspects. Tétanisés, nous éprouvions intensément ce sentiment du condamné à mort qui se voit renaître à la vie après que l’ensemble des fusils se sont enrayés. Quelques minutes plus tard, qui nous parurent une éternité, le chef revint vers nous : « Messieurs, nous allons vous accompagner jusqu’à la sortie de la voie rapide tout en vous souhaitant un bon retour ! » Que répondre ? Depuis je cherche en vain le nom de ce saint à qui nous devons ce miracle.

* Nouvelle issue de 30 Nuances de Gros Rouge édité aux Éditions de l’Épure, à nouveau dans les rayons de toutes les bonnes librairies.

Offre d’Emploi – Glougueule recherche – Trop sérieux s’abstenir.

Le Département Prospective et Dure Réalité de Glougueule Vy Ltd recherche pour sa filiale française un ou une juriste spécialisé(e) dans les droits d’auteur, droits à l’image et à la caricature afin d’assister la branche développement à l’international.

Aranega et Lefred-Thouron

Casiers Judiciaires de Diégo Aranega et Lefred-Thouron aux Éditions Dargaud

Loin de nous l’idée d’aller nous friter avec les énervés du turban ou de tout autre religieux, nos passions mutuelles n’ayant aucun point de convergence à quelque échéance que ce soit, notre religion à nous ne se pratiquant que dans la joie, debout souvent, assis généralement, couchés parfois, sans artifice, ni intrant et n’importe où de préférence. Nous avons par devers nous, au fond d’un coffre fort, divers projets à base de jeux de mots nuls et blagues désolantes dont nous aimerions faire profiter l’Humanité. Avant que ce faire, nous aimerions nous assurer que leurs publications et la fabrication en masse d’objets dérivés, ne nous entrainera pas au fin fond du goulag ou la tête sur le billot. En résumé, et nous savons qu’il en existe parmi vous, tout bon avocat qui aurait les mêmes penchants et désirerait perdre un peu de son temps dans une activité non lucrative, mais au combien valorisante, est prié de se faire connaitre, son conseil étant très attendu. Il pourra aussi, s’il le souhaite, apporter dès la première réunion de travail une ou deux bouteilles, authentifiant ainsi son appartenance à notre mouvement.

Le Cadran Lunaire accueille les Durs de l’Épure le samedi 16 janvier

Dédicace à la Librairie le Cadran Lunaire à Mâcon le samedi 16 janvier à partir de 14h30.

Librairie le Cadran Lunaire
27 rue Franche
71 000 Macon
Tél. : 03 85 38 85 27

Antoinette et Jean-Marc de la Librairie le Cadran Lunaire à Mâcon ont décidé d’attaquer très fort l’année 2016 et, en conséquence, d’inviter deux pointures incontournables du monde de l’Édition. Près de 500 parutions pour ce seul mois de janvier, mais qui inviter? Vers qui porter son choix? Quelles stars accepteraient? Après avoir cherché longtemps mais peu réfléchi, leur choix s’est porté sur nous. A vrai dire en premier lieu sur Michel, mais Michel est bon camarade, alors une fois le pied engagé dans l’embrasure de la porte, je n’ai plus eu qu’à la pousser et surjouer la surprise de l’invité malgré lui. Donc ce samedi 16 janvier nous irons dédicacer, porter la bonne parole en terre bourguignonne et à l’occasion dispenser un de ces cours magistraux de dégustation qui ont fait notre renommée et affligé nos amis vignerons et sommeliers.

Les Caves de Prague

Je suis toujours le premier à râler sur les portions congrues et les traits de balsamique qui masquent cette indigence récurrente rencontrée dans pas mal de cantines, et quelque soit le niveau, alors pour une fois que je trouve mon bonheur je ne vais pas me gêner pour faire une pub outrancière aux deux compères qui occupent les Caves de Prague en résidence depuis une paire de mois.

Regardez moi ça comme c'est beau!

Regardez moi ça comme c’est beau!

Stéphane Camboulide et Patrice Gelbard, que j’ai connu sous des cieux plus bleus grâce à Myriam et Bernard Plageoles dans son restaurant tarnais “Aux Berges du Cérou” (Je m’en souviens d’autant mieux qu’à l’énoncé du premier plat : “Dos de cabillaud dans son bouillon de jabugo et huitre” je me suis immédiatement frotté les mains discrètement sous la table en me disant que jamais ma fiancée n’arriverait à passer outre la description, peu tentée habituellement par les produits de la mer. N’oublions pas que la Corse est montagnarde, on la distingue aisément dans le paysage aux couleurs chatoyantes de ses vêtements. Malheureusement pour moi, curieuse, elle goûta la subtile association et ne reposa pas les couverts à mon grand désespoir. Je l’ai haïe un long instant.)

Restaient malgré tout, trois bouchées de far aux pruneaux pour lesquels j'allais m'ingénier afin de détourner l'attention et les engloutir subrepticement.

Restaient malgré tout, trois bouchées de far aux pruneaux pour lesquels j’allais m’ingénier afin de détourner l’attention et les engloutir subrepticement.

Ils occupent le midi la succincte cuisine des Caves de Prague du mardi au samedi. Une formule à 15€, entrée/plat ou plat/dessert, vous pousserait facilement à l’excès, lors de mon passage j’arrivais, l’estomac sur la table, au terme d’un marathon picolo-gastronomique d’une semaine et dus me limiter bien malgré moi. J’attaquais par un ceviche de mulet noir, mangue et litchi, d’une fraicheur revigorante, puis un délicieux encornet avec sa purée à l’encre de seiche accompagnée d’une pousse de brocoli à l’amertume délicate, le tout arrosé d’un chenin de Loire. Une Tatin dégustée à la masse au milieu de la table et quelques bouchées d’un far aux pruneaux crémeux comme je les aime. Alors ça, si c’est pas un P… de repas comme je les aime : du goût, de la fraicheur et la quantité. Il faut que ce soit bon et en QUANTITE. Ce n’est pas Emmanuel Giraud qui me contredira. La masse, le volume, une approche de la démesure, ça j’aime.

Là, il ne vous reste plus qu'à pousser la porte pour avoir vous octroyer quelques instants de plaisir intense.

Là, il ne vous reste plus qu’à pousser la porte pour vous octroyer quelques instants de plaisir intense.

Bon donc, résumons, vous avez à Paris au 8 Rue de Prague, dans le XII, une cantine de première bourre à tomber à la renverse, au rapport qualité/prix imbattable, ouverte du mardi au samedi. Tenez, pour le même prix je vous donne le téléphone : 01 72 68 07 36. Grâce à Glougueule et surtout au tandem Camboulide / Gelbard c’est Noël pour votre bouche avant l’heure. Profitez-en rapidement avant que les oiseaux ne s’envolent.

Zoé! Préserve-nous du mal!

Le mal de gorge n’est-il pas notre pire cauchemar en cette période faste pour déguster les belles syrah du Nord, les cabernets francs de Loire, vieux Bordeaux et jolis vins du Languedoc? Alors que les lièvres royaux viennent nous taquiner les papilles, que les sangliers s’embrochent, il est important que nous préservions au mieux le trajet qu’empruntent nos vins d’automne.  Zoé, notre trop discrète graphiste, pense à nous et revoit l’emballage des pastilles La Vosgienne afin, qu’habitués que nous sommes de son style délicat et fin, tout à l’image de Glougueule, nous n’ayons aucune difficulté à reconnaitre ses boites dans le rayon de l’apothicaire. Ainsi parés nous pourrons goûter tout à loisir et traverserons l’hiver sans encombres.

La Vosgienne à la sève de pin

La célébrissime boite revue par Zoé Thouron, déclinée dans ses trois versions : sève de pin, menthe fraiche et fruits.

Pour ce qui est de nos amis du Saleya à Shangaï, je crains malheureusement qu’ils ne puissent cette fois récupérer son travail pour le coût d’une mauvaise photocopie. Seront-ils capables de relever le défi??? Ne les mésestimons pas trop et attendons le rapport de nos envoyés spéciaux.

Hommage à Reiser décédé le 5 novembre 1983 à Paris.

Voilà encore un immense dessinateur né en Meurthe et Moselle. Tous les fans tristes de Jean-Marc Reiser se souviennent que le 5 novembre cela a fait 32 ans qu’il nous a quitté, selon la formule hypocrite consacrée, après une longue et bien douloureuse maladie. Par contre rares sont les personnes à avoir remarqué que peu de temps avant sa mort un de ses personnages était déjà victime d’une attaque qu’il aurait dû interpréter comme un signe annonciateur.

Gros Dégueulasse

Gros Dégueulasse de Jean-Marc Reiser

Gros Dégueulasse, victime du burne out.

Contrepèterie et autre FREUDaine.

J’ai toujours trouvé plus que limite ces types d’un âge certain  basculant irrémédiablement du côté zobscure de la farce dès qu’une jeune dame entre dans leur champ visuel. “Holà les gars on se calme! leur disais-je, maintenant c’est surtout la mémoire qu’il faut activer, vous n’êtes plus sur le même fuseau horaire”. Et puis voilà que coup sur coup je reçois deux messages subliminaux m’indiquant que moi aussi je commence à passer d’anodines images au travers d’un filtre un peu similaire. Tout de travers, je vois là où d’autres ne captent que de gentilles images, d’innocentes icônes, des allusions plus ou moins salaces, limite perverses comme en a mon partenaire Glougueulien. Alors pour en être sûr je m’adresse à vous fidèles lecteurs, disez-moi si comme pour la médisance et ses jeudis dédiés qui me ravissent et dont je me délecte alors que c’est mal, j’ai perdu tout repère et si je dois dorénavant me méfier au plus haut point de l’angle qu’emprunte mon cerceau pour interpréter les images de mon quotidien ? Par exemple ce petit livre que mes Kopines Blondes m’ont offert.

L'art du contrepet

Le beau kdo de mes Kopines Blondes que j’embrasse bien fort.

Tout de suite, en plein visage l’horrible contrepèterie. Est-ce possible que personne chez l’éditeur ne se soit rendu compte, n’ait à un moment eu le tympan titillé par ces syllabes qui, légèrement bousculées, laissent à penser que la dame a eu recours à un succès damné, lui aussi défaillant? Cherchez un peu! Non, pas dans le titre. Jetez un regard à celui de la collection. AlOors??? J’invente peut-être???

message nocturne et subliminal

Freud, au secours! Ce ne sont pas des nains que je vois partout.

Et cette photo nuitamment transmise par un président d’association garde mémoire d’un de nos plus grands vignerons jurassiens. Je connais tout mon Freud par cœur et ça c’est de la symbolique qui cause. Non? Qui baigne dans le grivois. Non? Quand même, j’invente rien, suffit de regarder. Et puis ce petit nom “Phil”, que lui donne sa douce et tendre “Cat”, “Phil” raccourci de Philippe, celui qui aime les chevaux, alors qu’en posant un regard un peu plus acéré, en poussant l’analyse, on trouve quoi ? Comme un phare en tout début de ce surnom, on trouve le P de Phil. Eh oui! Comme quoi ce n’est pas moi le déviant mais tous ces naïfs qui passent à côté sans rien voir, ni entendre. C.Q.F.D.

Quelle nuit!

Il y a comme ça des lendemains douloureux, une grande fatigue, la nonchalance engourdie, de ces absences qui n’ont rien pour rassurer. Je sais que le week-end, sans être chargé, a été studieux et a laissé des traces, mais de là à ne pas me souvenir du pourquoi du comment je me suis couché à 3h du matin, cela m’inquiète quand même un peu. En reprenant le fil des opérations, je retrouve le vendredi soir un repas chez Marina et Laurent Cazottes, distillateurs à Villeneuve sur Vère, desquels nous pouvons dire le plus grand bien sans être suspectés d’accointance tant nous avons su garder avec eux la distance nécessaire pour ne pas être soupçonnés d’avoir entaché notre charte déontologique. Une promenade apéritive et informative dans les champs jouxtant l’exploitation avec dégustation des dernières tomates encore sur pieds, gorgées de sucres, nous rappelant en cela que nous avons là un fruit et non un légume (remarquez à cette occasion que Glougueule n’est pas que l’expression d’un humour fin et délicat, c’est aussi la Qulture avec une majuscule).

Distillerie Cazottes à Le Carlus à Villeneuve sur Vère

Quelques unes parmi les 86 variétés de tomates qui entrent dans la composition de la liqueur qu’élaborent Marina et Laurent Cazottes.

Visite des fûts avec vérification sur pièce de la qualité des fruits laissés en macération dans l’eau de vie, repas léger arrosé de Mauzac Nature, magnums de Prunelard et Duras du Domaine Plageoles et fils, Poulsard du Domaine de la Tournelle. Samedi matin 10h, frais et dispo j’attaque une séance de dédicace infernale. Exténué je me traine à deux pas de là jusqu’au bar à vins, Vigne en Foule en compagnie de Jacfé, et Jacky Durand, journaliste à Libération, venus eux aussi rencontrer leurs lecteurs. (Il semblerait que Jacfé ait détourné à son seul profit la foultitude d’inconditionnels qui nous était destinée en utilisant de vieux subterfuges toujours aussi efficaces comme la sortie à point nommé de succès de librairie comme Frères de Terroir et depuis 20 octobre la suite intitulée “Carnet de Croqueurs”)

Vigne en Foule à Gaillac

Échine de porc, rondelles d’andouillette et cocos arrosés d’un Muscadet du Domaine de l’Écu

Echine de porc, tranches d’andouillette et cocos en sauce que nous avons dégraissés au Muscadet Granite du Domaine de l’Ecu puis retour pour affronter le froid, heureusement protégé par le rempart constitué de piles de 30 Nuances de Gros Rouge à peine entamé par la vente de six exemplaires pour toute cette journée. Nous entendions, venant de la tente centrale destinée aux livres “jeunesse”, le brouhaha causé par les bousculades de gosses attendant tous de pouvoir rencontrer leurs dessinateurs adorés. W.C.Fields, mon humoriste révéré, les détestait; j’eus une pensée émue à son intention. Je notai : “Écrire des nouvelles à base de vin et d’enfants, voire recettes les associant”. Le soir, rencontre avec Olivier JEAN, jeune vigneron local dont nous avons apprécié au cours du repas l’ensemble des vins de son Domaine les Vignals en alternance avec un Tout en Bulles et une Poignée de Raisin du Domaine Gramenon. Sur le retour, Vigne en Foule étant toujours ouvert nous nous sommes rincés au Cidre à la pression d’Eric Bordelet. Jusqu’ici donc c’est bon, je reconstitue sans trop de problèmes. Dimanche matin après une nuit reconstructive et un petit déjeuner magique dans la Maison d’Hôtes Delga en plein centre de Gaillac , je suis assailli par trois autres fanatiques désirant absolument acquérir le plus célèbre de tous mes livres que j’ai écrits de ma vie. A 12h30 j’obtiens de la Librairie Attitude un ticket de sortie pour aller rejoindre mes camarades chez les Plageoles où nous vérifions sur pièces que Mauzac, Graucol, Prunelard et Duras sont vraiment des cépages locaux qui peuvent être exceptionnels lorsqu’ils sont bien menés. C’est peut-être là que j’ai abusé, et encore je ne suis pas sûr. Ce côté perfectionniste qui me poursuit et me pousse parfois à trop de rigueur dans la dégustation, goûtant et regoûtant jusqu’à l’absolue certitude. Enfin, toujours est-il que j’ai légèrement somnolé dans le minibus qui m’a transporté jusqu’à l’aéroport de Toulouse.

L'accord parfait vu par Air France

Il en va du solide comme du liquide. On se doit de terminer par le grand repas, celui qui marque de son empreinte indélébile, l’apothéose gastronomique, la quintessence du meilleur. A l’image de l’Amphitryon.

Ensuite j’ai trouvé saumâtre le repas servi par Air-France. Et cette question intérieure qui me laissait perplexe : La durée du trajet ayant été de 7h et celle du vol proprement dite étant traditionnellement de 1h10mn, la piste de décollage de l’aéroport de Toulouse est-elle la plus longue du monde ? La réponse semble être : Non. Il paraitrait que mon vol ait été annulé et que nous ayons été acheminés en bus. Ce qui expliquerait bien de choses.

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