Bonne année aux femmes et aux hommes de glou !
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voici l’outil pensé et développé à votre attention exclusive.
Glougueule vous souhaite une très belle année 2018
Tout ça pour Dufau.
Depuis le début de l’année Toto, me le rabâche, me le surine : “Ne te précipite pas, fais-toi désirer, ne te montre pas trop, c’est pour toi cette année ! Qui d’autre pourrait te ravir le Graal ? Quand Pivot se brosse la tignasse de la main gauche, c’est toujours pour sortir une énorme surprise du chapeau et là tu as bien remarqué qu’il l’a fait à plusieurs reprises à La Grande Librairie. A nulle autre pareille ton écriture est comparable, elle marquera ce début de XXIème siècle, crois-moi. Malraux l’avait dit, le XXIème sera quesnaldien ou ne sera pas!” Ne pas trop se montrer, se faire désirer, bon d’accord, ça je sais faire, en gros glander en attendant le gros lot. Sauf que onze mois plus tard, les grands prix littéraires ont été attribués et la sonnerie de mon turlu est restée mouette de pouette.
Alors quand ce matin, Monsieur Polpo et Mademoiselle Jeanne m’ont dit que nous étions attendus aux Bacchanales et que je devais me faire beau, enfin, présentable, je me suis repris à espérer et me suis entrevu un destin hors-normes, quasi suédois. Je me suis vu à Stockholm anxieux dans mon costume de pingouin en attendant l’heure de la remise du Nobel et surtout de son pactole qui me permettrait de creuser dans la roche cette cave où je pourrai mettre à l’abri de la fournaise sudiste mes quilles tant chéries, un paquet de couronnes convertibles en euros trébuchants. Pour me déstresser nous avons tutoyé une Bodice 2015 de Hervé Villemade accompagnée de chips de pois chiche avant de rejoindre l’ami Christophe Dufau. Aller chez Christophe, ce n’est pas aller au restaurant, c’est aller manger chez un ami qui a, le hasard, un restaurant, il aurait pu être éleveur de faucons ou enfant de chœur, c’eut été la même chose. Quoique le pape me dit que non. Je serais incapable de vous rappeler par le menu tout ce que nous avons mangé, mais cela a été un très bel après-midi. Mademoiselle Jeanne qui ne connaissait pas le lieu et notre hôte, en est ressortie toute guette, agréablement surprise par tant d’innovations délectables.
Côté vin, nous n’avions pas fait les choses à moitié, outre la Bodice 2015, nous avons largement entamé un Crémant du Jura des brozère and sistère Ganevat, une Grandes Jorasses 2015 de Belluard qui au terme de sa courte vie nous a révélé tout le potentiel, mais bon, trop tard, nous ne lui avons pas laissé le temps d’exprimer son sublime moi profond. Ensuite sur le tartare de chevreuil nous avons enquillé une Mémé 2006, absolument parfaite, nickel ! Mémé sait se tenir à table ! Et pour finir nous avons ouvert une bouteille de blanc de ce domaine de la plaine orientale Corse appelé à devenir mythique : I vini di Bapo. On dit dans certains milieux parisiens plus ou moins autorisés des hauteurs clodoaldiennes qu’il serait appelé à côtoyer, voire supplanter certaines productions transalpines hors de prix. Je ne sais si cette fin d’année 2017 me verra couronné enfin d’un prix littéraire qui depuis longtemps aurait dû justement me revenir mais à coup sûr 2018 va devoir me subir, à commencer par les lecteurs de Glougueule. Tant pis pour vous, je suis de retour.
A l’heure où les grands fauves vont boire
La raison nous a bien trop souvent portés vers la parcimonie, la retenue contrainte, l’oeil rivé sur l’horloge, guettant LE moment où il ne sera plus nécessaire de se justifier, où l’on pourra quitter sur le champ toute activité entamée sans préavis, bousculer l’ordre établi, envoyer paître ses chefs. Cet instant c’est “L’heure où les grands fauves vont boire” Alors, rien que pour vous, Glougueule éditera bientôt ce mot d’ordre en affiche 50 x 70 que vous pourrez exhiber comme ticket de sortie sous le nez de votre hiérarchie pour partir rejoindre vos camarades de jeux au bar à vins du coin.
Triplette et Coups de Fourchette
Il y a des invitations qui ne se refusent pas. Quand Michèle Aubéry m’a proposé de passer la soirée chez ses Kopines à Fontlargias, le temps dédié à l’hésitation n’a pas dû excéder celui que je mets d’ordinaire à dire une bêtise au cours d’une dégustation. Mais Fontlargias, je m’en souviendais très bien pour y avoir dormi en tas dans le dortoir après une rude matinée de vendange chez ma Mémé adorée, puis m’être attablé avec en face de moi un casier de 6 Sierra du Sud 1995 extrêmement provocantes. Et quand on me provoque, pas d’équivoque, j’estoque. Bon là, pas sûr que je sois sorti vainqueur du duel, enfin c’est ce que les bonnes âmes présentes ont bien voulu m’en rapporter.
Après avoir grimpé en voiture une piste suffisamment longue pour vous mettre en appétit, s’il en était absolument besoin, on arrive à cette altitude bien particulière, aux alentours de 600m, où les pressions s’équilibrent, tout devient léger, votre estomac se détend idéalement, prêt à engloutir le moindre sanglier. Et cela tombe très très bien car nos hôtesses ont en commun une joie de vivre, un plaisir de vous accueillir qui éclabousse au premier contact et supplément gratuit non négligeable, elles possèdent de réels talents culinaires. En gros c’est un endroit parfait pour se retirer du Monde et réfléchir à son sort. Et rappelez-vous que les kilos pris en altitude sont plus légers et ne vous suivent pas à la descente.
De cette expérience à trois, elles en ont tiré un livre, reflet exact de leurs personnalités, qui relate en partie leur aventure et vous permettra à travers de nombreuses recettes de vous remémorer dans la grisaille de vos grandes villes ce temps où vous étiez si bien, assis à la table commune, à tenter d’échanger quelques mots avec ces touristes étrangers tout en les aidant charitablement à terminer leur bouteille de Poignée de Raisin. Vous avez jusqu’à fin novembre pour vous créer de beaux souvenirs en compagnie de notre triplette.
En toute fin de soirée nous avons été rejoints par un crapaud charmant qui, en vain, a tenté sa chance en nous tendant ses lèvres visqueuses, mais nos hôtesses n’ont pas semblé intéressées.
Triplette et coups de fourchette – Editions des 3 Toquées – 23€ à commander chez votre libraire ou en direct à Fontlargias
Gîte de Fontlargias
Marie-jeanne Rige
825 Chemin du Pègue
26770 Roche Saint Secret – Béconne
00 33 (0)4 75 53 68 10
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