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Tout ça pour Dufau.

Depuis le début de l’année Toto, me le rabâche, me le surine : “Ne te précipite pas, fais-toi désirer, ne te montre pas trop, c’est pour toi cette année ! Qui d’autre pourrait te ravir le Graal ? Quand Pivot se brosse la tignasse de la main gauche, c’est toujours pour sortir une énorme surprise du chapeau et là tu as bien remarqué qu’il l’a fait à plusieurs reprises à La Grande Librairie. A nulle autre pareille ton écriture est comparable, elle marquera ce début de XXIème siècle, crois-moi. Malraux l’avait dit, le XXIème sera quesnaldien ou ne sera pas!” Ne pas trop se montrer, se faire désirer, bon d’accord, ça je sais faire, en gros glander en attendant le gros lot. Sauf que onze mois plus tard, les grands prix littéraires ont été attribués et la sonnerie de mon turlu est restée mouette de pouette.

Bien calés nous attendons le décollage.

Nous sommes prêts à décoller. Cap’tain Dufau’s speaking! On coupe les liaisons avec le sol.

Alors quand ce matin, Monsieur Polpo et Mademoiselle Jeanne m’ont dit que nous étions attendus aux Bacchanales et que je devais me faire beau, enfin, présentable, je me suis repris à espérer et me suis entrevu un destin hors-normes, quasi suédois. Je me suis vu à Stockholm anxieux dans mon costume de pingouin en attendant l’heure de la remise du Nobel et surtout de son pactole qui me permettrait de creuser dans la roche cette cave où je pourrai mettre à l’abri de la fournaise sudiste mes quilles tant chéries, un paquet de couronnes convertibles en euros trébuchants. Pour me déstresser nous avons tutoyé une Bodice 2015 de Hervé Villemade accompagnée de chips de pois chiche avant de rejoindre l’ami Christophe Dufau. Aller chez Christophe, ce n’est pas aller au restaurant, c’est aller manger chez un ami qui a, le hasard, un restaurant, il aurait pu être éleveur de faucons ou enfant de chœur, c’eut été la même chose. Quoique le pape me  dit que non. Je serais incapable de vous rappeler par le menu tout ce que nous avons mangé, mais cela a été un très bel après-midi. Mademoiselle Jeanne qui ne connaissait pas le lieu et notre hôte, en est ressortie toute guette, agréablement surprise par tant d’innovations délectables.

Scusez si je bave mais je ne peux faire autrement, rien qu’à y penser.

Côté vin, nous n’avions pas fait les choses à moitié, outre la Bodice 2015, nous avons largement entamé un Crémant du Jura des brozère and sistère Ganevat, une Grandes Jorasses 2015 de Belluard qui au terme de sa courte vie nous a révélé tout le potentiel, mais bon, trop tard, nous ne lui avons pas laissé le temps d’exprimer son sublime moi profond. Ensuite sur le tartare de chevreuil nous avons enquillé une Mémé 2006, absolument parfaite, nickel ! Mémé sait se tenir à table ! Et pour finir nous avons ouvert une bouteille de blanc de ce domaine de la plaine orientale Corse appelé à devenir mythique : I vini di Bapo. On dit dans certains milieux parisiens plus ou moins autorisés des hauteurs clodoaldiennes qu’il serait appelé à côtoyer, voire supplanter certaines productions transalpines hors de prix. Je ne sais si cette fin d’année 2017 me verra couronné enfin d’un prix littéraire qui depuis longtemps aurait dû justement me revenir mais à coup sûr 2018 va devoir me subir, à commencer par les lecteurs de Glougueule. Tant pis pour vous, je suis de retour.

A l’heure où les grands fauves vont boire

La raison nous a bien trop souvent portés vers la parcimonie, la retenue contrainte, l’oeil rivé sur l’horloge, guettant LE moment où il ne sera plus nécessaire de se justifier, où l’on pourra quitter sur le champ toute activité entamée sans préavis, bousculer l’ordre établi, envoyer paître ses chefs. Cet instant c’est “L’heure où les grands fauves vont boire” Alors, rien que pour vous, Glougueule éditera bientôt ce mot d’ordre en affiche 50 x 70 que vous pourrez exhiber comme ticket de sortie sous le nez de votre hiérarchie pour partir rejoindre vos camarades de jeux au bar à vins du coin.

Triplette et Coups de Fourchette

Il y a des invitations qui ne se refusent pas. Quand Michèle Aubéry m’a proposé de passer la soirée chez ses Kopines à Fontlargias, le temps dédié à l’hésitation n’a pas dû excéder celui que je mets d’ordinaire à dire une bêtise au cours d’une dégustation. Mais Fontlargias, je m’en souviendais très bien pour y avoir dormi en tas dans le dortoir après une rude matinée de vendange chez ma Mémé adorée, puis m’être attablé avec en face de moi un casier de 6 Sierra du Sud 1995 extrêmement provocantes. Et quand on me provoque, pas d’équivoque, j’estoque. Bon là, pas sûr que je sois sorti vainqueur du duel, enfin c’est ce que les bonnes âmes présentes ont bien voulu m’en rapporter.

La Triplette infernale de Fontlargias.

Marie-Jeanne, Catherine et Béatrice. Bonne humeur et bonne table, les ingrédients idéaux pour un séjour détendu.

Après avoir grimpé en voiture une piste suffisamment longue pour vous mettre en appétit, s’il en était absolument besoin, on arrive à cette altitude bien particulière, aux alentours de 600m, où les pressions s’équilibrent, tout devient léger, votre estomac se détend idéalement, prêt à engloutir le moindre sanglier. Et cela tombe très très bien car nos hôtesses ont en commun une joie de vivre, un plaisir de vous accueillir qui éclabousse au premier contact et supplément gratuit non négligeable, elles possèdent de réels talents culinaires. En gros c’est un endroit parfait pour se retirer du Monde et réfléchir à son sort. Et rappelez-vous que les kilos pris en altitude sont plus légers et ne vous suivent pas à la descente.

De cette expérience à trois, elles en ont tiré un livre, reflet exact de leurs personnalités, qui relate en partie leur aventure et vous permettra à travers de nombreuses recettes de vous remémorer dans la grisaille de vos grandes villes ce temps où vous étiez si bien, assis à la table commune, à tenter d’échanger quelques mots avec ces touristes étrangers tout en les aidant charitablement à terminer leur bouteille de Poignée de Raisin. Vous avez jusqu’à fin novembre pour vous créer de beaux souvenirs en compagnie de notre triplette.

Le crapaud charmant

Il est arrivé comme ça, sans prévenir, sans une quille et il aurait voulu qu’on l’embrasse sur la bouche. Quel manque d’éducation chez le batracien moyen !

En toute fin de soirée nous avons été rejoints par un crapaud charmant qui, en vain, a tenté sa chance en nous tendant ses lèvres visqueuses, mais nos hôtesses n’ont pas semblé intéressées.

Triplette et coups de fourchette – Editions des 3 Toquées – 23€ à commander chez votre libraire ou en direct à Fontlargias

Gîte de Fontlargias
Marie-jeanne Rige
825 Chemin du Pègue
26770 Roche Saint Secret – Béconne

00 33 (0)4 75 53 68 10

http://www.gitedefontlargias.com/contact.php

gite.fontlargias@orange.fr

 

Lost in Transmission.

C’est terrible, nous venons de licencier sur le champ et sans indemnité aucune le responsable du secrétariat au commerce périphérique et extérieur de Glougueule.

Je m'ai bien poilé.

Extrait de Trente Douzième Dimension chez Glénat en 2002.

Ce crétin intégral est incapable de retrouver le nom du septième acheteur qui s’est porté acquéreur d’un de nos mirifiques lots*. En conséquence de quoi celui qui ne verrait pas apparaitre dans la liste suivante son prénom est prié de se faire connaitre via glou@glougueule.fr le plus rapidement possible avant que nos magnifiques trésors ne soient tous vendus : Yves de Chagny – Antoine de Vannes – Robert de Chateauneuf de Gadagne – Arnaud de Alès pour deux lots – Michel de Suisse. Ils sont beaux ! Ils sont beaux nos ticheurtes et ce sont les tout derniers.

*Vous aurez compris qu’il ne s’agit en aucun cas d’un dindonneau mirifique, enfin j’espère.

ULTIME SOLDE

Rien que le titre devrait vous émoustiller, sinon la libido, tout du moins ces autres glandes situées pour la plupart d’entre-nous sous le menton et que l’on nomme “salivaires”. Eh oui! Nous vous l’avions déjà annoncé fin mars, GLOUGUEULE cesse pour l’instant la fabrication de T-shirts et produits dérivés à base de fils de coton et autres matières plus ou moins avouables. En conséquence de quoi nous lançons cette toute dernière opération : “ULTIME SOLDE” !!!

Dix lots de 60 produits panachés : 12 T-shirts Femme, 31 Homme, 10 Polos parmi lesquels le Pommard m’a tuer dont le coût de fabrication représentait à lui seul le PIB de la Principauté d’Andorre, 2 sweats encore plus onéreux et pour finir 5 tabliers brodés absolument magnifiques et le tout, port compris, pas pour 1000€, pas pour 501€. Non! Juste pour 500€. Ce qui vous fait la pièce à 8.33€. Vraiment c’est un tarif tellement bas qu’il pourrait s’apparenter à un don. Les premiers arrivés seront les premiers servis.

Fort Ouane Inde Forole !*

*Il s’agit là d’une traduction littérale destinée à notre Clientèle Internationale qui m’a été fournie par une amie Clodoaldienne spécialisée dans ces pratiques linguales.

Contact : glou@glougueule.fr

ou 06 11 23 16 30 et 06 89 27 86 57 en dehors des heures où nous nous abreuvons

Invitation au Boivage, une nouvelle affiche Glougueule !

Attention : Fermeture Temporaire de la Boutique à compter du 1er Avril. Seules les commandes passées avant le 31 mars 23:59:59 seront traitées. Nous sommes désolés de ce contre-temps et espérons la réouvrir très prochainement.Glougueule ne s’affiche pas de votre gueule ! Loustal, rien que ça ! Cette fois encore et comme souvent dans mes aventures liquides, Jacques Ferrandez, alias Jacfé, n’était pas loin. Connaissant mon goût pour l’univers graphique de Jacques Loustal, il lui avait demandé au cours d’un Salon de B.D. de dédicacer un de ses albums à mon intention, lui indiquant ma passion pour le vin en des termes que je préfère ignorer. C’est ainsi qu’à son retour il m’offrit le Carnet de Voyage 2000 – 2002 rehaussé d’un très beau dessin au crayon de ce personnage abandonné sur une île, son casier de 6 à la main.

Bien plus tard, au cours d’une des nombreuses et intenses réunions de travail avec Michel Tolmer, Érecteur-Général du département Arts Graphiques, m’est revenu en tête ce dessin que j’adore, et nous avons proposé à Jacques Loustal de nous en faire une version affiche. Il a réfléchi et rapidement accédé à notre souhait suite à la promesse de voir quelques cartons de rouges se présenter à son domicile. Le vin : l’univers qui lie les femmes et les hommes de glou.

Docteur Divaglou

Samedi le cirque Glougueule installera ses tréteaux dans l’entrée des Caves Ackerman à Saumur où se déroulera La Dive, les dimanche 5 et lundi 6 prochains. Vous pourrez profiter de démarques extravagantes sur toute notre gamme textile, vous procurer nos toutes nouvelles affiches, spéculer sur les anciennes et grâce à l’achat et surtout à la lecture assidue de la version anglaise de Mimi, Fifi et Glouglou, “A Short Treatise on Tasting”, programmer votre prochain circuit de dégustation chez nos amis vignerons en terre anglo-saxonne.

Noël avant l’heure !

Les Amis, notre miraculeuse aventure sur la toile a débuté il y a huit ans, en juillet 2008, mais un embryon préexistait depuis quelque temps puisqu’en 2004 en compagnie de Grofé et Rénato nous officiions à Valvignières chez Gérald Oustric, vêtus de nos magnifiques polos, à l’occasion de la première rencontre « Tu Peux R’Boire », prémices au salon qui se tiendra désormais chaque année début août en Ardèche.

En attendant la facheunouique Glougueule

Les mannequins se préparent pour le défilé de la facheunouique.

Depuis, nous avons multiplié les succès avec la création d’une bonne dizaine de ticheurtes aux slogans délicieusement drôles et subtils, jamais vulgaires, tous plus beaux les uns que les autres, toujours enviés, parfois copiés, jamais égalés. Ce marché de niche, extrêmement lucratif nous a permis d’accumuler un très joli pactole nous autorisant l’achat inconsidéré d’une paire de pneus neufs pour le scotaire de mon associé et d’une oliveraie avec vue mer pour moi. Il est donc temps pour nous de quitter la scène de la haute-couture pour ne nous consacrer qu’à l’édition d’affiches et de ces livres qui ont fait notre renommée à l’international.

Sur les planches de Deauville.

Nos deux superbes mannequins faisant découvrir au monde ébahi le tout nouveau ticheurte de notre collection 2009.

Afin de vous remercier de votre fidélité, nous allons vous gratifier d’une exceptionnelle remise de 50% sur ( presque ) tous les modèles de ticheurtes, polos, souhaitecheurtes et tabliers restants car nous allons devoir céder nos entrepôts grassois.  2017 verra la sortie de tout plein de nouveaux posters, dont des ré-éditions d’affiches anciennes de Michel Tolmer, tandis que sous la férule de Madame Bucquet, je tenterai de rééditer l’exploit de ne pas déséquilibrer les comptes des Éditions de l’Épure malgré la parution de « Vingt en Vrac », qui devrait conforter ma renommée dans ma famille et, grâce aux royalties conséquentes, me permettre de demander la main de ma fiancée sans redouter un refus pour incapacité notoire à assurer la subsistance du ménage.

Et soudain me revint un souvenir brulant.

Je ne sais pourquoi dimanche dernier je n’ai pas osé l’avouer aux amis présents. Pourtant je sais pouvoir compter sur leur amitié, leurs sentiments charitables et nous n’étions pas jeudi, alors j’aurais pu m’épancher. Certainement la peur de passer pour une évaporée que l’on abuserait aisément avec deux/trois bouteilles. Ternir ma réputation? Non, ça non, je m’accommode facilement de la honte. Toujours est-il qu’Olivier, de la Part des Anges, nous avait apporté deux petites daurades coryphènes qu’il nous a délicatement allongées sur la fonte émaillée de la plancha. Des rondelles d’oignons tout autour pour linceul, deux verres de l’eau des quatre douzaines d’huitres dégustées à l’apéro, quelques brins d’herbes arrachés à la végétation environnante. Une forme intuitive de la cuisine que j’ai toujours appréciée chez ce chauve autodidacte, pionnier des bars à vins azuréen.

Daurades coryphènes à la plancha.

Les daurades alitées dans un champ d’oignons attendant leur traitement dermatologique à base d’eau de mer.

Une cuisson impeccable, une chair délicatement iodée, à peine ferme, accompagnée d’un magnum de Tir à Blanc 2013 du Casot des Maillols. Une approche simple du bonheur sous la tonnelle couverte de jasmins. Le voyant œuvrer, m’est revenu en mémoire ma mésaventure Seynoise. Mimi, notre escroc à bouclettes m’avait, tel le moinillon échappé du couvent, abusé en me faisant croire que le temps de cuisson idéal avait pour base unitaire, la durée qu’il faut à deux types bien décidés pour descendre une bouteille de blanc rafraichi. Là, en l’occurrence, ses papilles d’expert avaient évalué qu’entre le temps de la décongélation (c’est sa façon d’entendre produit frais) et la cuisson proprement dite, on pouvait tabler sur deux bouteilles au minimum pour une cuisson rosée à l’arête, voire trois. Où j’ai été d’une naïveté confondante autant que coupable et aurais dû me méfier connaissant le personnage, c’est quand il m’a dit : “Je voudrais te la faire découvrir à travers une version inédite d’une recette exceptionnelle que m’a chuchoté à l’oreille un grand chef caribéen sur son lit de mort.” Mort! Mais de quoi??? Telle aurait dû être la question.

Tir au Blanc 2013 du Casot des Maillols

Et en magnum, s’il vous plait!

Cette erreur me fut fortement dommageable, je fus gratifié de profondes brûlures aux mains après avoir saisi le plat que notre maitre-queux m’avait intimé de sortir urgemment du four. Devenu informe par une durée anormalement longue; j’ai vérifié nous étions sur les bases d’une daube de sanglier;  l’amoncellement de chair avait le goût suave du thon émietté fraichement sorti de sa conserve. Arriva ensuite un moment magique. Alors que je trempais mes mains dans la Biafine, il prit une cuiller, la chair étant insaisissable à la fourchette, la chargea d’un peu de la délicate bouillie, tendit goulûment les lèvres, souffla lentement et longuement dessus, tout en accompagnant cette gestuelle de petits gloussements de satisfaction béats dans les “Hum! Humm!”, mâcha consciencieusement, fit une pause et se tournant vers moi : “Je crains qu’il ne manque une pointe de citron!” Tout était dit.

12°5 – la revue indispensable pour boire encore mieux, si c’est possible.

Mon origine normande explique en partie l’intérêt que j’ai depuis l’enfance porté à la dernière guerre. Les récits qu’en faisaient mes grands-parents alimentant mon imagination, je me suis rapidement demandé quelle aurait été mon attitude face à l’ennemi. Aurais-je combattu dans l’ombre en ralliant la résistance ou bien comme la majorité me serais-je contenté de courber l’échine ?

12°5 l'indispensable revue

L’équipe de 180° nous livrera désormais un nouvel opus tous les six mois.

J’ai récemment eu la réponse à cette question existentielle quand le bras droit retourné dans le dos et le visage écrasé sur le comptoir, Toto après m’avoir menacé de boire la dernière gorgée d’un 2002 d’Anselme Selosse m’a dit :”Bon! Tu vas te décider à nous le faire cet article sur 12°5 ou bien il va encore falloir que je m’énerve? Et tu sais que ce n’est pas joli-joli quand je pars en vrille? Tu le sais ça? Hein?” Après je n’ai pas tout compris ce qu’il m’a dit, je crois que c’était de l’allemand, je me souviens de schwein quelque chose. Lui aussi est d’origine normande mais j’ai l’impression que ses ancêtres ne s’étaient pas posés les mêmes questions que les miens.

Tolmer, le jajalogue.

Tolmer, le jajalogue.

Toujours est-il que j’ai rapidement cédé et me suis engagé à écrire un article sur la sortie de cette nouvelle parution semestrielle rédigée par l’équipe de la magnifique revue “180°”. J’ai cru comprendre que le fait que nous soyons amenés à participer le 15 octobre à Marseille, au 36 du Cours Julien, dans les locaux de Plus Belle la Vigne à un petit raout pour fêter sa naissance y était pour beaucoup. Ne l’ayant pas encore lue, je me suis dit qu’il me serait d’autant plus facile d’en dire du bien. Donc, en résumé, et pour cerner au mieux ma pensée, j’affirme sans ambages que cette revue est absolument incontournable pour tout amateur de liquides comme l’est sa sœur ainée “180°” pour le solide. Voilà! Cela devait être dit. J’ai bon là? Cela te va comme ça? Tu peux me lâcher le bras maintenant, s’il te plait?

Les dures journées du patrimoine.

Le dimanche 19 septembre, sans crier gare, j’ai vu déferlé l’ami Franck avec en main le “Guide du Petit Pochetron” et dépassant une feuille collée maladroitement, à la va-vite, référençant ma cave comme lieu inscrit au Patrimoine et pouvant être visité ce jour, le bougre avait tellement l’air sûr de lui. Faute d’inattention, j’ai trop tardé à refermer la porte, et du coup se sont retrouvés autour de la table, Almut, antiquaire allemande spécialisée dans les bijoux anciens et les vieux brocanteurs, Philippe, vieux brocanteur grassois, principal et peut-être unique pièce de la collection d’Almut et Daniel Mathieu, le père d’Alex-ex-Bistral. Alors pour ceux qui se sont toujours posé la question du pourquoi du comment Alex peut manger et boire autant, j’ai la réponse : C’est héréditaire.

Daniel Mathieu

Grâce à lui nous avons évité le statut de naufrager du temps.

Parfaitement situé en bout de table, Daniel, le géniteur, a géré la circulation des bouteilles qui croisaient à portée de main, prélevant à chaque passage une taxe qu’il nous a dit être une tradition liée à cette journée du patrimoine, le plus ancien présent pouvant à sa guise ponctionner ce que bon lui semblait durant tout le jour et jusqu’à la nuit tombée. Afin de montrer à l’assistance ma bonne volonté j’ai ouvert une bouteille de Kopin 2014 du gang Ganevat, qui est à point en ce moment. Habitué des soirées exotiques des ambassades durant toute sa carrière professionnelle d’architecte itinérant, Daniel a réclamé en tapotant fermement une bouteille vide de son couteau, une bouteille de Champagne. J’avais justement au frais “Violaine” 2010 de Benoit Lahaye, délicieuse, malheureusement notre boite de “Mon Chéri” était vide, ce dont il me fit sèchement la remontrance. Franck s’est rappelé que lors de son dernier passage nous n’avions pas eu le temps d’ouvrir Marcel Lapierre MMV. Bon ben tant pis, il s’en était souvenu. Ah! Et puis journée du Patrimoine oblige nous avons convoqué “Mémé 2006”, encore pêchue mamie. Du coup nous nous sommes dit : “Serait-il possible de revenir sur 2005 avec Côte du Py de Jean Foillard, sans être happés dans les méandres de l’espace temps. 2014 – 2010 – 2005 – 2006 – 2005 – Nous vivions dans l’instabilité, l’enfer possible au fond du verre, nous étions complétement terrorisés.

Vivent les journées du Patrimoine.

Nous avons élaboré un projet de semainier. Le jeudi, ce n’est pas ravioli, c’est Mémé.

Daniel nous a dit : “Ne craignez rien les enfants, c’est moi qui pilote, faites confiance aux anciens, laissez l’expérience prendre le pouvoir! Je connais un moyen et un seul d’échapper à cette errance éternelle, c’est de boire un Moscato d’Asti de la Belle Alessandra Bera et derrière pour finir un Mauzac Nature des Plageoles Boys. Croyez-moi il n’y a plus que ça à faire!” Respectueux nous avons suivi à la lettre les conseils de notre ami. Il avait raison, ces deux magnifiques bulles nous ont sauvé d’une course intemporelle vers le fond à droite de la Galaxie, et au-delà. Puis nous avons convoqué les esprits en faisant de la fumée que nous avons chargée de vapeurs Cazottiennes. Bon ben en tout cas, sans Daniel nous étions perdus. P…! La vache on a eu chaud aux miches! Merci Daniel!

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