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Mimi, deux ans de confinement strictement respectés.

Bon, cela se confirme, le dépôt de bilan de ton blanchisseur nous l’avait rappelé, nous allons boucler une deuxième année sans toi et ton état de santé ne s’améliorant pas vraiment, je crains que tu ne reviennes plus désormais ou alors faudrait que la médecine fasse de sérieux progrès. Nous allons devoir nous y faire.

Tu m’as laissé au milieu du gué, un peu perdu avec ces leçons de vie issues de nos virées, restées sans suite, inabouties, saurai-je en tirer les précieux enseignements et les mettre à profit dans mon quotidien de mangeur-buveur ?

Car peu de gens se rendent compte, même deux ans plus tard, à quel point tu auras marqué de ton empreinte ce vingt et unième siècle naissant. Tes champs d’intervention étaient à ce point vastes qu’il sera bien difficile aux générations futures de faire la part des choses, démêler le vrai du faux, démasquer les usurpateurs et justement te réattribuer tes contributions, tant tes actions touchaient de domaines. J’aimerais modestement contribuer à en établir l’amorce d’un inventaire qui pourrait par des apports extérieurs tendre à dessiner les contours d’une personnalité à facettes multiples.

Dans le domaine de l’art, dire que tu serais l’inventeur du « tachisme » serait exagéré mais il est incontestable et nous le retrouvons dans sa correspondance, c’est après un voyage dans le Sud de la France et t’avoir rencontré dans un restaurant de fruits de mer où il était attablé à côté de toi que Jackson Pollock aurait eu le déclic, son univers pictural basculant irrémédiablement. Ce procédé naturel, tu le réutiliseras à Moulin Pey Labrie, ton boxer albinos somnolant sous la table bénéficiant tout un après-midi des fonds de verre que tu ne voulais plus boire, tu les lui as projetés méthodiquement sur le pelage. En fin de journée, une œuvre d’art nous est apparue. Tu venais de jeter les bases de l’art cyno-cinétique. Cette totale expertise, Glougueule en recherche permanente de talents en devenir, voulait l’exploiter. Ainsi naquit le projet d’une collaboration avec la création du ticheurte pré-bougnetté, chaque semaine nous t’aurions fourni en XXXL, cette taille qui seyait tant à ton petit corps, un par repas, à la fin du mois on en balançait une centaine sur le marché et ç’eut été le D’Jackpot ! Les gastronomes, amateurs d’art, avaient leur Ready Made.

Que dire aussi de ta méthode de dressage longuement mise au point à travers les générations de Boxer que tu as élevées et qui pourrait se résumer à : Suite à série d’injonctions précises énoncées clairement, le chien cesse toute activité, marque l’arrêt, enregistre l’ordre, regarde l’être qui lui a adressé la parole et ordinairement reprend sa besogne consistant à faire ce que la raideur de notre colonne vertébrale nous interdit. Il suffira souvent de quelques dizaines de séances pour que le chien, analysant son comportement lamentable, prenne conscience de son attitude déplorable et comme pour se faire pardonner gratifie son maître d’un nettoyage en profondeur de la devanture à grands coups de langue. La mise à niveau en continu est impérative, sinon les acquis se perdent.


La sculpture, ton domaine, où il fut question un temps, suite à l’exposition d’une de tes œuvres, d’ajouter un 119ème élément à la Table de Mendeleïev, la critique ébahie incapable d’appréhender la nature du matériau que tu avais utilisé, toi non plus d’ailleurs. La brève enquête menée dans et aux alentours de ton atelier n’ayant pu apporter plus de précisions, il fut décidé de n’en rien dire, les experts échappant ainsi à la risée du public. Ton art de la performance n’admettait aucune contrainte, ne connaissait pas de limite. Rappelons que tu es le seul à ce jour à avoir provoqué en combat très singulier un bateau à la frontière entre mer et terre, au bout d’un quai, opposant à la puissance dévastatrice de son beaupré démesuré la seule résistance de la vitre arrière de ta voiture. Constat à l’amiable fut établi afin de fixer cette action chevaleresque. Les Surréalistes t’auraient applaudi.

Pour aborder un des sujets qui nous intéressaient, la cuisine, qui n’a pas assisté à la préparation de ta Bouillabaisse ne peut imaginer la complexité de cette recette, la variété des poissons, certains ne pouvant, selon toi, s’attraper qu’à la carte bleue, leur ordre d’entrée dans la danse, défini par leur durée de cuisson. Tout ceci n’importe quel livre de recettes méditerranéennes vous le dira mais le secret serait leur prise de contact avec le bouillon. Distance, puissance, les impératifs à respecter. Munis de cirés, nous sommes quelques-uns à t’avoir assisté lors de cette phase périlleuse, te fournissant en poissons que tu lançais avec une précision aussi approximative que métronomique dans l’immense faitout, projetant sur les murs alentours l’excédent de bouillon. Même approche pour les calamars, les supions et toute cette bande d’encornets, bien des parois de maisons amies en gardent éternellement la trace. Cette dernière technique de cuisson dénommée « Wok in pro-graisse » en raison de l’utilisation de cet ustensile de cuisine ou de tout autre capable d’arroser les surfaces alentours. Et cette idée géniale d’utiliser le gras de jambon comme voile protecteur des verres de lunettes. Est-ce Boussac ou Afflelou qui y ont pensé ? Hé ben non, là encore c’est notre Mimi.

La cendre, adjuvant indispensable de toute éternité pour l’obtention de lessives d’une parfaite blancheur. Génial, tu l’as intégrée bien en amont, n’oubliant jamais d’utiliser la qualité dissolvante de l’alcool distillé pour apprêter le tissu. Cette étude sur le long cours a fait l’objet de nombreuses investigations comparatives chapeautée par un haut comité scientifique réuni sur ta terrasse. Question liquide, on peut dire sans crainte d’être contredit que tu as été le maître-étalon de la volatile, capable sans sourciller d’ingurgiter des potions labellisées « intorchables » par tout autre mortel. Seul un certain Ledoux, sous couvert de nous faire accéder au Nirvana des vins nature nous avait attirés au fin fond de sa campagne pour nous faire gouter une extraordinaire cuvée dont il avait raflé les dernières bouteilles chez le vigneron. La description qu’il nous avait faite du nectar avait suffi à nous convaincre de faire le voyage. Alors qu’il tombait en pâmoison, nous inondant d’adjectifs plus superlatifs les uns que les autres, je t’invoquais Mimi et croyais à une mauvaise blague dont tu aurais été l’initiateur.

Quelle tristesse que tu ne sois plus là, j’aurais eu plaisir à te le présenter, vous fussiez devenus amis illico.

On passe à 20

A minuit tout passe à 20

 

Onze ans avec une inflation des prix à zéro par les temps qui courent, alors que la dette française a récemment franchi le cap symbolique de 100% du PIB, qui peut s’en vanter ? Oui qui à part Glougueule ? Nous avons tenu bon pendant plus de dix ans sans une seule fois augmenter nos tarifs. Jeunes et fougueux, emportés par notre folie créatrice, nous n’avons jamais pensé à thésauriser, cigales éperdues que nous étions.
Les EPHAD possédant une carte des vins digne et une cuisine de famille, non seulement sont rares, mais hors de prix. Un instant nous avons fondé de grands espoirs sur notre Gégé Bossé. Allait-il nous installer une maison de retraite sur les bords de Loire en lieu et place de feues Les Tonnelles ? Malheureusement le bougre reste fringant et ne lâche rien. De maigres retraites nous prédisent un triste avenir, alors afin de nous éviter une fin lamentable faite de chasse-cousin et de minerai gratté sur des carcasses d’animaux abandonnés nous allons à contre-cœur procéder à une augmentation de nos prix de vente au 1er janvier 2020. Grâce à vous, nous boirons et mangerons « sain ». Nos systèmes digestifs vous en remercient par avance.

Etoile rouge

S’il y a bien un truc que déteste mon associé, c’est que j’en fasse moins que lui et il faut reconnaitre que depuis ma déconnexion définitive du monde du travail en mars 2017, je n’en secoue pas lourd, le prunier est intact, nulle trace sur l’écorce. Alors pour me relancer, il lui arrive de me jeter sous le nez un appât, comme ça pour voir. Sa précédente tentative je m’en gausse encore. Cette photo en d’autres temps m’aurait fait choir du hamac, au milieu d’une grande assiette blanche trônait un rogaton de je ne sais quoi, couronné d’une miséreuse feuille d’un végétal anonyme et pour occuper le désert de porcelaine qui menait de cette ridicule bouchée au bord de l’assiette le cuisinier avait dessiné le plan d’évacuation d’un trait de balsamique qui me rappelait fortement mon défunt chat malade. Insuffisant pour que je retourne au turbin, la sieste perpétuelle retenait encore toute mon attention.

Avec son dernier essai le bougre s’est montré plus malin, « exception n’est pas coutume » dit le proverbe Berbère. Au cours d’une conversation téléphonique il me glisse en tout bien tout donneur le conseil d’illico pesto filer chez mon libraire me procurer la B.D. collective « On a mangé sur une île », m’assurant que je saurai y trouver matière à plaisir et réflexion profonde, qu’il y est question d’amis dessinateurs narrant par le menu l’histoire de ce restaurant mythique, aujourd’hui disparu et tant pleuré, un étoilé Michelin atypique tenu par un couple dont les idées politiques étaient jusqu’ici assez peu représentées dans le milieu. « Les Tonnelles » c’eût pu être tout aussi bien « Bâbord Toute ! » ou « L’Etoile Rouge ».

L’île de Béhuard, les Tonnelles, Catherine et Gérard, les soirées de la Dive où tu pleures la première fois parce que tu ne sais pas qu’il faut réserver et tu finis dans un restau quelconque du centre d’Angers. Les années suivantes moins benêt tu es du nombre et doucement démarre une histoire d’amitié que la faible fréquence installe dans le temps long. 2007, La Loire en crue, tout comme nous au petit matin, notre déambulation le long du fleuve, Gégé au retour du marché, les huîtres sur la terrasse ensoleillée, puis un Clos Rougeard 2005 sur le fruit, un deuxième pour vérifier. One more time Eugène !

En 2014 à Angers cette fois, les mêmes à peu de chose près, ça s’appelle Une île et on refait tourner le manège, pas besoin d’agiter la queue du singe. Et les ris de veau de Gérard. P…. ! J’allais les oublier les ris de veau. Mon D… quel souvenir ! Les fins de soirée, lorsque fourbu il vient nous rejoindre pour un solo de gamay et qu’en chœur on dégomme une dernière bouteille que Catherine a judicieusement sélectionnée pour sa fraicheur nocturne, fin de session chez « Red Note », chacun range son instrument plus ou moins dans son étui ou pas loin. Il y a Gégé mais il y a aussi et surtout Catherine, la Reine de l’accord mets et vin irréprochable, toujours dans le tempo du moment, la colonne vertébrale de l’établissement, reine et régente, tout à la fois.

C’est page 76 que j’ai trouvé le « ce, du comment du pourquoi » Toto m’en avait fortement recommandé la lecture, cette case trônait au milieu du stripe : « Et l’esthétisme d’une assiette, c’est important demande Camille Jourdy, l’autrice de cet épisode. Et là Mon Gégé keskidi ? Hein ! Keskidi ? : “Ah moi je dis toujours « Notre objectif, il est pas là, c’est une dérive de la cuisine, tu balances trois fleurs et tout le monde dit « Waou ! » Pfff ! Ça m’agace.”

Non, mon Gégé, pas tout le monde. Moi aussi ça m’agace, et agacer est un euphémisme à bas coût pour exprimer la rage qui me monte au ciboulot et m’enfume le cervelet lorsqu’un serveur dépose devant moi une ration de station thermale enluminée de pétales pour masquer l’indigence de l’assiette. P…. ! Ça me rend fou, j’ai l’injure au garde à vous, en attente à la commissure des lèvres. Rien à voir avec chez vous. Parce que quand tu sors de table chez les Bossé, c’est uniquement guidé par ce sentiment ténu qui te rappelle qu’il est bien tard, que tes dernières analyses sont très moyennes, que nos amis sont certainement fatigués, et pas pour te précipiter sur le premier casse-dalle venu comme cela t’arrive parfois tant les portions étaient congrues. Dommage qu’Angers soit si loin.

Récemment Catherine et Gérard ont donné un gros coup de gouvernail, le 9 Rue Max Richard est devenu tout à la fois une table d’hôtes, presqu’une cave, presqu’une épicerie, presqu’une galerie, enfin une presqu’île quoi. Nous réservons dès maintenant une table pour la soirée précédant La Dive 2020. Catherine tu notes, s’il te plaît ?
Presqu’île – 6 Rue Max Richard – 49100 Angers – Tél 02 41 19 14 48

Il est trop tard pour tutoyer la gastronomie étoilée des Bossé, mais vous pouvez la retrouver et prolonger ces instants à travers la B.D. éditée chez Delcourt sous les crayons d’une huitaine de dessinateurs et trices, Zeina Abirached, Baru, Fred Bernard, Claire Braud, Etienne Davodeau, Camille Jourdy, Philippe Leduc et Tanquerelle, pour un prix inférieur à 20€. Donc…………..

La Dégust’ au Château de Roquefort le lundi 4 Novembre à Roquefort La Bédoule

La Aïl Tech a Las Vegas et son C.E.S, le livre sa grande foire à Hambourg, Genève c’est l’automobile. Les Gars ! Il y aura désormais l’Affiche du Vin à Roquefort-La-Bédoule. Roquefort-la-Bédoule, cela ne vous rappelle rien ? Colette Renard ? les nuits d’une demoiselle ? Tu me rockes fort la bédoule ? Hé bien elle a écrit cette chanson en pensant à ce village, enfin je crois.
De cette fine analyse, nous avons déduit qu’il serait judicieux d’accepter l’invitation de Gladys et Maturin à participer à leur nouvelle édition de « La Dégust’ » qui aura lieu au Château de Roquefort, chez Raimond de Villeneuve le lundi 4 novembre à partir de 10h. Nous profiterons de cette occasion pour présenter « en vrai » au Monde ébahi nos deux dernières productions, déjà disponibles sur notre site, à savoir : de mon kamarad de jeu préféré, « De toute Beauté » en collaboration avec le tandem Anne et Jean-François Ganevat et L’”Agence de Boivages” Numéro 2 somptueusement réalisée par Yves Got.


La chasse au Baru

Quatre nouveautés dans nos rayons. Hervé Baruléa, dit « Baru » est un ami cher, prof de gym dans un passé lointain et donc à même de savoir ce qui est bénéfique pour la santé et idéal pour modeler le corps. Tout comme nous il a opté pour le gamay et pratique le plus souvent possible ce noble art. Nous le sollicitons régulièrement pour améliorer nos performances et enrichir notre fonds « affiches ». En attendant un prochain grand format, nous reprenons en 30×40 le splendide dessin qui illustrait un slogan génial trouvé pour un membre de notre équipe, trop modeste, il souhaite rester anonyme. Trois autres affichettes en 30×40 dont une en partenariat avec Alexandros Rallis de Profil Grec et deux exxxcellentes nouveautés signées par mon associé préféré, Michel Tolmer.

Une affiche avec beaucoup de volatile

Dès les premiers stripes du « Baron Noir », j’étais conquis, emballé, subjugué par cette bande dessinée, fruit de la collaboration de René Pétillon et Yves Got parue initialement dans l’Echo des Savanes en 1976 et poursuivie en 1978 dans le Matin de Paris.
L’humour et la finesse de Pétillon, alliés au trait puissant, au graphisme ébouriffant de Yves Got, six volumes édités, achetés dès leurs sorties, conservés pieusement dans ma bibliothèque idéale.
Première prise de contact avec Yves Got en 1978 au salon de la B.D. à Hyères. Au cours de la dédicace, je me garde bien de lui exposer le projet d’une éventuelle collaboration, sachant qu’avec les artistes il faut préalablement à tout partenariat avoir installé un climat de confiance qui ne peut se faire que sur la durée. En parallèle je me dis, dans le futur, lorsque j’aurai rencontré Toto, nous devrons absolument solliciter Yves pour cette série naissante de une affiche « Glougueule – Agence de Boivages » brillamment entamée avec Jacques de Loustal. Nous laissons donc passer trente-deux ans avant un repas d’affaire au Baratin en 2010, repas au cours duquel nous ne parlons toujours pas de ce qui nous intéresse, trop occupés à vider les quilles de Pinuche et nous délecter de la cuisine de Raquel, mais le courant avec le gamay et le chenin étaient passés entre nous. Nous avons mis à profit les années suivantes pour échanger des courriels, des cartes de vœux et nous attabler quelques fois pour aborder sur la pointe des pieds le sujet de l’éventuelle participation d’Yves à notre aventure Glougueulesque. Notre retraité, vélocipédiste parisien heureux, hésita un moment avant de remonter sur le cheval mais après notre dernière réunion chez Massale, notre fougue communicative de jeunes éditeurs aux dents cariées et notre sincérité d’esthètes alcooliques ont fini par l’achever.

Vous avez donc devant les yeux le tiseur d’une création qui aura coûté 41 ans d’approche. Sortie « officielle » de cette coproduction vers fin septembre-début novembre…

 

 

Glougueule va encore ralentir le tempo.

Hallucination ligérienne

Seuls les plus anciens d’entre vous auraient pu déceler après une étude aussi minutieuse qu’approfondie une baisse sensible de notre activité durant la deuxième quinzaine d’août, le nombre d’articles passant sensiblement sous la barre de l’unité. Pourtant cela va être le cas.
Les dégustations, les salons, les repas d’affaires, tout ceci est exténuant et nous ruine la santé. Contraints, nous allons devoir ralentir et la boutique va suspendre son activité jusqu’à la fin du mois.
Il se pourrait que nous vous revenions un peu plus actifs.
Bonnes vacances à vous tous.

Les Cols du Vin à Albiez-Montrond le 28 Juillet

Nous irons Albiez, s'il le faut.

Albiez, à cheval ou en voiture. Huhuhu! Quelle drôlitude ces gens de Glougueule, quand même.

J’ai migré dans mon bureau au sous-sol, ce début juillet est insupportable. Nous sommes assommés par des températures jamais rencontrées, cette canicule me pousse vers l’excès, là à quelques mètres, notre cave toute proche. A ce rythme, je ne passerai pas l’été ou l’on me retrouvera enseveli sous les cadavres. En me triturant le bulbe, je me suis souvenu que Toto m’avait envoyé une superbe affiche évoquant le frais des montagnes et symboliquement Ursula Andress sur la double page centrale du numéro du magazine LUI de mai 1966.
Marcel Richaud a l’excellente idée de renouveler l’expérience de l’an dernier : vérifier le phénomène de l’accélération du vieillissement en altitude. Pour ça il lui faut des pointures, tant chez les vignerons que parmi les dégustateurs. Bien sûr Glougueule a tout de suite répondu présent, nous mettrons notre savoir et notre expertise à sa disposition, bien qu’il ne nous l’ait pas demandé. Nous ne nous consacrerons qu’à cette tâche, exclusivement, et subséquemment pas de stand avec vente de nos magnifiques affiches et livres tous plus intéressants les uns que les autres, nous resterons concentrés.
Une vingtaine de vignerons auront fait le voyage en Terres Savoyardes le dimanche 28 juillet de 11h à 19h dans le magnifique village d’Albiez-Montrond.

Glougueule va vous sauver la mise, une fois de plus.

Soif, l’affichette qui rafraichit en ces temps de canicule

Sachant que vous alliez sévèrement dérouiller durant cette canicule annoncée, nous nous sommes sérieusement penchés sur le problème et posés LA question : Comment venir en aide à nos abonnés en cette période de décroissance où réduire volume et poids des emballages est devenu une nécessité absolue, ne pas gaspiller de matière première et éviter d’impacter la planète avec une empreinte carbone démesurée ? Comment vous hydrater correctement et surtout et enfin étancher cette satanée soif qui vous tenaille les amygdales ? Vui, comment ?
Après réflexion et maintes séances de travaux pratiques, une fois bien mûrs, nous en sommes venus à ce projet d’affiche, solution radicale à votre problème.
Dans la posture du lotus, respiration profonde, face affiche, dans un état de méditation intense, vous devriez normalement après un certain temps, si notre raisonnement est bon, éprouver un bien-être énorme et, à la seule vue de ce verre en apesanteur, sentir votre soif s’étancher. Enfin c’est ce que donnent précisément nos calculs, à un chouïa près, une erreur à la marge restant toujours possible, quoique peu probable, mais bon……………..

Le porte-bouteille, revisité par Mylène Pratt Maroquinerie pour Glougueule

L’été et ses pique-niques pointent leurs nez. Créé par Mylène Pratt Maroquinerie pour Glougueule, voici le compagnon idéal, le porte-bouteilles en collet de vachette pleine fleur, au tannage végétal, de couleurs whisky ou rouge, hauteur 33 cm, diamètre 10.5 cm. La classe, le chic, le glou ! Ces porte-bouteilles sont d’ores et déjà à la vente sur notre site et à la boutique de Mylène au 14 rue Deguerry – Paris XIe (tél : 06 16 85 56 41).

Toto va Benais

Il y a de par notre beau pays de France d’immondes malfaisants, des chafouins méprisables, salisseurs de réputation, infâmes colporteurs de rumeurs éhontées dont l’unique but est de ternir la noble et belle figure de notre Toto National.
Même si son parcours fut chaotique et sa trajectoire sinueuse, il serait inélégant de rapporter ici ces petits tracas de la vie qui expliquent en partie certaines anomalies. Reconnaissons-lui simplement un gros gros talent et une chance insensée, car comme nous le martèle la devise « Il ne faut jamais présumer de rien », la sagesse nous le rappelle au quotidien. En l’occurrence notre camarade part de loin, Toto c’était la grosse cote début des années 60.
Remercions du fond du cœur Monsieur Tolmer père et Madame Tolmer mère d’avoir, le 11 mai 1960, pris la bonne décision. Evidente désormais, mais ô combien délicate en ces temps incertains, reculés et sombres où naquit notre ami. L’avenir ne se présentait pas sous les meilleurs auspices pour ce cher petit être. Le compte-rendu établi par la sage-femme est édifiant : “Deux de tension, à la limite du détectable, structure osseuse défaillante, conformation musculaire déficiente, la complexion de ce sujet laisse peu de place à l’optimisme, il devra de par ces caractères se limiter physiquement et se prédestiner dès le plus jeune âge à une activité professionnelle adaptée.”
Ces indicateurs, tous dans le rouge : un signe du destin. Sa vocation dès les premiers instants l’interpellait.
Ce fut tout le talent du couple Breton que de déceler chez notre ami, derrière une apparente nonchalance et cette vivacité de lémurien primesautier tant appréciée dans les soirées privées du 92, le graphiste virtuose qui sommeillait en lui n’attendant que sa rencontre avec le cabernet-franc pour laisser exploser tout son potentiel créatif.

30 ans d’histoire commune avec Catherine et Pierre Breton, mais aussi Bénédicte et Grégoire Hubau, Sylvie Augereau et Nicolas Reau, Thierry Germain, Laurent Lebled, un mur de 6m de haut pour résumer ces collaborations sur trois décennies et trois jours pour venir les apprécier dans les chais du domaine au 10 rue du Changeon à Benais, voilà qui devrait claquemurer définitivement le clapoir nauséabond de nos médisants.

La Glande Librairie

Si je n’ai encore accouché d’aucun papier sur le très indispensable livre de notre camarade de jeu, Sylvie Augereau, « Le Vin, par ceux qui le font pour ceux qui le boivent » (Tana Editions au juste prix de 29€) c’est tout simplement parce que je l’ai lu, et ce, de la première à la dernière page, d’une lecture concentrée et studieuse. Elle connait l’étendue réelle de mon savoir, elle sait au milieu de quelle immensité en jachère il se situe, donc s’il est bien une personne que je ne peux leurrer, c’est Sylvie.

En conséquence il m’est apparu comme un exercice périlleux si ce n’est beaucoup trop casse-gueule d’en dire quelques mots qui ne soient pas trahis par mon système neuronal primitif, primitif et endommagé. Le bouquin de Sylvie, c’est le livre que tous les Mimi, Fifi et Glouglou attendaient, celui qui vous explique tout, tout simplement. Auquel on peut se référer dès qu’un doute vous hante*.

One step Beyond.

Après ouverture du paquet, à la lecture du titre « Le Grand Précis des Vins au Naturel »(Editions Homo Habilis), mon visage s’est empourpré, j’ai senti l’immodestie m’envahir le bulbe. L’hommage me touchait mais n’était-ce pas prématuré pour une biographie ? L’auteur ? Stéphane Lagorce. Certes nous nous croisons depuis des temps lointains dans des lieux parfois incertains, nous avons échangé des sourires complices et amabilités courtoises, nos phalanges se sont tutoyées en public. Mais de là à rédiger mon hagiographie de mon vivant ??? J’étais flatté, mais interloqué.  La table des matières a suffi à remettre mon égo d’épicier en place, les premiers mots de la préface de Bernard Plageoles, quoique désobligeants, pouvaient encore entretenir ma mégalomanie « Il y a un truc dont je ne suis pas fier, et que pourtant j’aimerais raconter ici. » Bernard, même s’il y eut des épisodes peu glorieux soigneusement gardés sous la cendre, rien de pénalement répréhensible ? Ou j’aurais oublié ? La phrase suivante me disculpait. Ouf ! Ne rien avouer, jamais, la règle. L’épiscopat reste mon conseiller le plus avisé en telles situations.

Bon alors d’accord, mais ce livre ???
Si j’étais un peu énergique, je le lirais et possiblement sa lecture me permettrait de comprendre ces subtilités techniques qu’égrènent les vignerons au cours des dégustations, je pourrais enfin cesser d’opiner benoitement du chef à la fin de chacune de leurs phrases. Mais  ne serait-ce pas déroger à tous mes principes ? Parler de ce que je connais ? Je vais le poser sur ma table de nuit et tenter un exercice inédit de télépathie, le transport en une seule fois de cette masse d’infos lors de ma prochaine phase de sommeil paradoxal. Je ne doute pas de la réussite de l’expérience, je vous tiens au courant.

*Vous remarquerez la tournure subtile employée pour éviter l’écueil du présent de l’indicatif du verbe habiter.

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