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Où est Mimi ?

Afin de vous faire patienter en attendant la rentrée et son flot habituel d’articles plus drôlissimes et intéressantissimes les uns que les autres, Glougueule vous propose son jeu de l’été.

Saurez-vous retrouver dans cette foule compacte photographiée lors du Salon des Vignerons Ardéchois de Villeneuve de Berg notre mannequin vedette?

17 vignerons ardéchois se sont retrouvés le lundi 5 août.

17 vignerons ardéchois se sont retrouvés le lundi 5 août.

La Méthode à Mimi.

 Sachant que le taux d’alcoolémie ne décroit que de 0.1 g/h, comment évaluer son taux précisément? Entre se cramponner au bastingage et s’accrocher à la moquette afin de maintenir son équilibre, combien de verres? Il est urgent de mettre en place des stratagèmes à la hauteur des risques encourus.

De La Seyne sur Mer me sont toujours parvenus des vents porteurs d’innovation. Je suis donc allé m’enquérir auprès de mon guide spiritueux. J’entrechoquai, comme convenu, mes deux magnums afin que le portail s’ouvre.Le Maître m’attendait pensif dans la position du rouleau de lotus.

Sa totale maîtrise du feulement nocturne m’en avait déjà fait mon maître à pioncer, mais cette fois son ingéniosité allait me laisser pantois. Il me dit que ma chance était grande car l’arrivée sur son lit, son canapé, son fauteuil, sa balancelle d’un nouveau compagnon à quatre pattes serait l’occasion pour moi d’appréhender au plus près sa méthode. “Vois-tu, PQ, cette année pour les boxers les noms commencent par la lettre “I”. Tu choisis un nom rare et très difficile à prononcer : Ikéa, non, déjà je n’aime pas ses sculptures. Iléus, mais là c’est une occlusion intestinale ! Ipéca,beurk ! Idem, il ne viendrait qu’au deuxième appel. Iglou, trop facile et j’ai déjà un chat qui s’appelle Glou, et si c’est pour s’entendre chanter : Iglou et Glou! Ils sont des nÔôotres….Non, merci! Non, vraiment, il te faut un nom à la limite du prononçable. Alors, écoute bien, j’ai trouvé “Iskra”. Cela veut dire “étincelle” en russe, c’était un journal de blagues révolutionnaires dirigé par Lénine. Vas-y, essaie de dire “Iskra” distinctement, tu verras que ce n’est pas zaisé. Le chien de Mimi

Là, le plus difficile est fait, il ne te reste plus qu’à équiper ton chien d’un collier muni d’un mousqueton. Maintenant, imagine que tu te rendes par inadvertance chez un de tes amis vignerons et que tu sois contraint de boire afin de lui être agréable. Tu sais pertinemment qu’il risque fort d’y avoir un avis de tempête au moment du retour. Que fais-tu? Hé bien, c’est là que la méthode à Mimi intervient. Car dès en arrivant, tu passes ton trousseau de clés dans le mousqueton du collier d’Iskra, ensuite tu te soumets à tes obligations amicales, donc tu goûtes tous les tonneaux et regoûtes et aussi en bouteille et aussi les grandes bonbonnes en verre et cette chose délicieuse dans ce vieux foudre caché au fond de la cave qui te susurre que le temps de t’installer à l’ombre pour faire de la fumée est venu. La soirée est agréable, les vins à la hauteur de l’instant, le temps se prolonge et au moment de partir, quand l’aube point, tu penses que pour une fois tu as été raisonnable, que ce ne sont pas ces quelques bouteilles que tu as ingurgitées qui ont pu altérer ton incroyable don pour la conduite sportive à l’aveugle. Tu fais le tour de tes poches, repoches et tout à coup tu te souviens que tu as accroché les clés au collier du chien. Après avoir retrouvé son nom tu commences à l’appeler “Ichtra! Extra! Ispra!…” mais de chien, nulle trace car tu prononces mal son nom, et tant que ta bouche sera pâteuse, il en sera ainsi car tu es au delà de la limite admise. Ton chien ne viendra pas. C’est scientifiquement prouvé. Plus tard, en fin d’après-midi, quand ton taux sera repassé sous la barre des 0.5g/l, tu verras qu’il te sera zaisé de prononcer clairement “Iskra!” Et tu pourras enfin rentrer chez toi et me dire “Merci Mimi!”

Moulin Pey-Labrie 2013

Comme à chaque fin de printemps, les années impaires, nous allons migrer vers l’Aquitaine. Certain prendra l’autoroute, faisant ainsi grimper soudainement la probabilité de mourir encastré dans une remorque folle remplie jusqu’à la gueule de sculptures monumentales, d’autre transportera, outre ses productions à base de tonneaux recyclés, moult cartons de ticheurtes, polos, tabliers et somptueuses affiches. MPL 2013317

Fronsac, le climat y est favorable aux grands rassemblements et la température idéale pour la dégustation. Une partie de nos vignerons préférés se retrouvera dimanche prochain 16 juin à partir de 10h au Château Moulin Pey-Labrie. Ce sera l’occasion de goûter leur dernier millésime et comme une chance n’arrive jamais seule, vous pourrez aussi venir y admirer la plastique parfaite de Michel Tolmer, qui y exposera ses dernières cuvées, les sculptures de Mimi, notre mannequin et les meubles de Christophe Lorenzoni (225Litres).

Femmes et hommes de Glou profiteront de l’occasion pour renouveler leur garde-robe sur le magnifique stand “Glougueule”.

Dernière minute : Réuni en Assemblée Générale Extraordinaire, le conseil d’administration de Glougueule a réussi à débloquer les fonds nécessaires à la participation exceptionnelle de Rémi Dazin, photographe professionnel, afin de mettre en chantier “Sélections de Groins Nobles”, livre rare que déjà toutes les maisons d’éditions ne vont pas tarder à s’arracher. Vous aurez été prévenu, s’il n’y en déjà plus avant qu’il ne soit édité, ne venez pas nous plaindre.

Glougueule, roi de la pub furtive

A l’heure où le dernier des crétins fait la une de la presse picole, où une inculte absolue fait le tour des plateaux télé après avoir fait le “beuze” dans une émission pour sous-développés mentaux, tapisser le central de Roland Garros, peinturlurer la pelouse du Stade de France, tatouer le front de Pujadas, tout ça nous aurions pu faire. Mais demander aux frères Antoine-Marie et Jean-Baptiste Arena de nous la glisser discrète dans l’épisode 3 de “La Corse, beauté sauvage*” à la 42ème minute entre les secondes 14 et 16, ça, cela a de la gueule, c’est autre chose.

Pendant plusieurs minutes ils nous parlent, face caméra, de la vigne et de leur passion commune pour leur terroir de Patrimonio, on y voit Jean-Baptiste conduire le tracteur, Jean-Baptiste jeter une feuille dans la benne avec les raisins, Jean-Baptiste chanter avec ses amis, mais rien, nada, pas la moindre présence publicitaire. Pourtant c’eût été facile de leur faire arborer notre logo. A tout ceci nous avons préféré Jean-Baptiste avec un Ticheurte Glougueule noir à quatre pattes entre deux pieds de vigne, image fugace, subliminale, légère, à la limite de l’anonyme, de la pub pour happy fews. Seuls ceux qui nous connaissent nous auront reconnus.Campagne Glougueule 2013 “Glougueule, une autre façon de communiquer”

* de Jean Froment, visible sur Arte+7

Une belle paire de Chassagnette

Confusion des sens et des mots ou perturbation endocrinienne, j’aurais fortement tendance avec l’avènement de ce printemps à voir le mâle partout. Même si cela ne fait que quelques années que je détourne régulièrement mes vols vers le sud lorsque je croise au large d’Arles, le chaleureux accueil que nous avaient réservé Michel Miailhe et Yoann Tavarés, le jeune sommelier de La Chassagnette, me semblait sans commune mesure avec l’importance qu’ils auraient dû accorder à notre venue.

Velouté d'herbes amères

Ajoutez à cela le fait qu’ils nous faisaient inaugurer la Table de Cuisine et qu’à peine installés une bouteille emmaillotée déversa dans nos verres une jolie bulle au nez floral et frais. C’est au sourire perfide de Yoann, lorsqu’il me dit “Normalement!… Tu devrais trouver!” que j’ai senti comme un vent de conspiration. Cette mise en examen public devant ma fiancée, mon associé et un couple d’amis avait de quoi me tournebouler. J’allais devoir révéler à ma promise, en présence de tiers, que tous ces voyages d’études en terres vigneronnes n’avaient abouti qu’à ce triste constat d’échec : l’amant à table est lamentable.

J’avais beau me triturer le bulbe, rien n’arrivait en surface, nul souvenir, nulle référence vague à laquelle me raccrocher. J’échouais. De même qu’il avait sauvé l’ami Tolmer du lynchage lors de sa précédente venue, Michel finit par me venir en aide en libérant la bouteille de sa chaussette. Une bulle japonaise. Une bulle à base de riz, le Tavarès avait raison, normalement, si j’avais été bon, j’aurais dû me souvenir que deux fois dans ma vie j’avais mis mon nez dans un verre de saké, dont on retrouvait ici les mêmes notes florales et délicates.

Bulles de riz

Vieillir ne me porte pas naturellement vers l’indulgence envers les générations montantes et je comprends mieux pourquoi les vieux finissent seuls avec leur fusil appuyé contre la roue du fauteuil. La suite me donna raison, Yoann, l’insolent, insista et tenta de soumettre à mon indéniable talent de dégustateur quelques belles bouteilles dont j’ai préféré oublier les noms, tant il était aisé de les reconnaitre, m’attachant plus particulièrement à la cuisine où mes grandes capacités d’analyste olfactif ne pouvaient être contestées. Quel régal que ce velouté d’herbes amères… filet de lisette à la nage… légumes croquants… betterave et estragon… salade façon thaï misuna et …., belles asperges … vinaigrette safranée, yaourt de chèvre, roquette sauvage, agneau, carottes ……, poireaux crayons, …piment, citronnelle, etc…. Il me revient le souvenir d’un excellent repas avec en finale, pour garder une belle bouche fraiche, un champagne rosé de La Closerie au mieux de sa forme, tout comme nous. Et que dire du service, sinon qu’outre le fait de régler une douce addition, on se sent chez les Amis, ou presque. Quoiqu’un certain ait la taquinerie à fleur de tire-bouchon. Comment s’appelle-t-il déjà ???

Mon cinquième joker.

“L4-L5 : coulés!… Si vous voulez vous en sortir, commencez par perdre 5/6 kg et après on en reparle”… Mon vétérinaire n’est plus mon ami. Hasard, les éléments féminins de ma grotte sentant arriver le printemps venaient de reprendre ce drôle de rituel, une sorte de jeûne, enfin ce truc que certains appellent “régime”. La méthode, la chrono-nutrition, était réputée non violente et efficace. Bon ben… je vais prendre ça. Donc depuis 5 semaines, je trempe des miettes de pain ensevelies sous des blocs de fromage dans mon bol dès l’aurore. Le repas commence et s’achève sur un unique plat où chaque bouchée est soigneusement mastiquée, espérant ainsi en doubler le volume. Ce genre d’expérience est vite perçue comme une punition si rien n’est prévu pour une escapade de temps en temps dans le champ d’à côté. Le tortionnaire qui a mis cette méthode au point doit bien le savoir, qui a effectivement prévu une incartade hebdomadaire. Il s’agit donc de bien choisir son dérapage, pas question de faire tourner le compteur pour une broutille, l’événement se doit d’être grandiose car rare.

J’ai donc choisi la venue dans le quartier de Mimi, car il possède un coefficient exagérateur très intéressant, ne pas le choisir aurait été une grossière erreur de casting, rien qu’à sa vue c’est le kilo assuré.  Et puis je me voyais mal lui annoncer :”Écoute! Mimi!…heeeu.. d’accord on mange ensemble mais, … je me limiterai à un filet de poisson avec une courgette bouillie et un verre d’eau” L’homme n’est pas réputé violent mais il y a des grossièretés que sa morale réprouve. Pour être bien certain de l’incidence de ma future dérive, j’avais pris soin de me peser le matin même. 84.500kg. Une socca fine et croustillante avec ce qu’il faut d’huile pour se préparer le gosier à recevoir les premières rafales de “Frileuse 2010” de la Maison Puzelat. Pour mon retour à la vie, j’avais commandé à ma fiancée un osso-buco avec carottes, céleri-rave et anchois, le tout arrosé d’un trait de citron, le gras de la moelle tempérant l’acidité de l’agrume, quelques pâtes fraiches et pour commencer le superbe Chenin 2008 du Domaine Montrieux d’Émile Hérédia. Vite englouti, j’ai eu soudainement envie du Brouilly 2010 de Georges Descombes, une confiserie pour grande personne. Un joli plateau de fromages et l’inévitable Savagnin de Jean-François Ganevat puis, pour vérifier le calage des dents de sagesse, une tarte aux pommes arrosée de ma dernière bouteille de Tout’en Bulles du Domaine Gramenon de Aubéry Mother and Son.

Et puis comme on était bien, vraiment bien, Mimi a sorti, tel un magicien, deux robustos rapportés de sa dernière visite à Raul et Fidel. Quand la soirée devient sérieuse, je fais appel aux produits de la Distillerie Cazottes et comme je possède tous ses alcools et sur plusieurs millésimes pour mes incontournables : Reine-Claude dorée et Poire Williams et puis Mauzac rose et aussi le Prunelart ainsi qu’une rarissime bouteille de marc de Mémé distillé par Laurent. Il nous aura bien fallu le temps de déguster un D4 et un Cohiba pour vérifier la remarquable évolution de ses eaux-de-vie. A peine ballonnés, nous nous sommes retirés chacun dans nos appartements et ce n’est qu’au petit matin, après ma douche, qu’une fois sur la balance j’ai pu constater ô combien dormir fait grossir. Hallucinant! J’avais pris deux kilos en six heures de sommeil. Amis! Restez vigilants, ne dormez pas trop et méfiez-vous des cures quelles qu’elles soient.

Olive

Olive et moi, c’est une vieille histoire. Il devait encore lui rester quelques cheveux sur le crâne et c’est sur le stand des Landron à l’hippodrome de Cagnes sur Mer que Jo me l’a présenté : “Tiens! Olivier!  Il va ouvrir un bar à vins à Nice!”. L’homme n’était déjà pas bien grand mais on sentait bien toute la détermination derrière la chauvitude du schtroumpft. A cette époque, dans le coin, le choix nous obligeait à pratiquer une forme d’ascèse volontaire, chacun se piquant la ruche à domicile; alors un lieu où il serait possible de boire en troupeau, forcément, cela m’intéressait.

Et fectiv’ment quelques semaines plus tard ouvrait La Part des Anges au 17 de la Rue Gubernatis à Nice.

Il y eut les mercredis de la Part où régulièrement une jolie tablée de dix se réunissait, chacun apportant ses plus belles bouteilles, il y avait là des artisans du bâtiment, quelques profs, un dessinateur, un arracheur de dents; toute la fine fleur de la boivitude locale du moment. En 2002,” la soirée lunettes Picsou” draina de nombreux vignerons qui jusqu’à l’aube firent durer le plaisir. Grotonio, Yvon Métras, les Valette et bien d’autres. Les premiers jours de juin de cette année là étant très favorables à l’expression corporelle, certains s’entretinrent avec lui jusqu’au petit matin. 2003 et la seule exposition de Michel Tolmer en région PACA, partagée entre 20/20 et Part des Anges. Énorme succès commercial qui permit à l’artiste d’acquérir une magnifique notoriété avec vue mer.

Même si les aléas du temps ont quelque peu espacé ces moments, Olivier reste pour moi un des piliers indétrônables de mes amitiés bachiques. Et c’est par hasard, chez une amie commune de la Vallée du Rhône, que nos liens se sont resserrés. Au cours de ce marathon gastronomique, la température s’est élevée de plusieurs degrés et comme deux vieux masaïs nous nous sommes retrouvés dans les bras l’un de l’autre, secouant nos sagaies en se promettant de renouveler cette antique tradition des mercredis.

C’est pourquoi ce matin je suis descendu dans mon antre afin d’y choisir une bouteille qui soit à la hauteur de l’événement. Rhône Nord, Côte-Rotie 1999 des Frères Jamet : “Bingo!” Juste la bouteille idéale que je lui avait échangée début des années 2000. Géraldine, la charmante petite demoiselle qui y effectue son stage, s’est chargée de l’ouverture et de la mise en carafe une bonne heure avant. Pour préparer le terrain, une bouteille de Jean-François Ganevat “Les Enfants terribles”  absolument renversante de gourmandise et de fluidité. Même pas dix minutes à quatre. Un risotto au jus d’ortie avec ses  artichauts piquants d’Albenga et petits brocolis poêlés avec un Sylvaner Zellberg 2001 de Julien Meyer (30 mois de barrique sans soufre, issu de raisins légèrement botrytisés) pour nous mettre sur les rails. Et là, un joli boudin, sa purée de pommes de terre, pile-poil avec la Côte-Rotie des Jamet : le bonheur.

En nous quittant Olive et moi nous sommes promis de remettre le couvert dans un avenir très proche. En attendant vous pouvez aller vous promener sur son site tout récemment créé :

http://www.la-part-des-anges-nice.fr/

Olive! Longue vie à nous et à notre amitié.

Pierre Overnoy, héritier d’un empire.

Un récent documentaire mettait à jour la nébuleuse Coca-Cola, tout y passait et le résultat final était édifiant avec le constat amer d’un Mexique plus gros consommateur au monde où l’abominable mixture est moins coûteuse que l’eau. Mais ce que ne dit pas l’investigatrice, c’est que la pierre angulaire de ce système se trouve à Pupillin, dans notre beau Jura français.

Et si tout le petit monde du vin naturel connait Pierre Overnoy et Emmanuel Houillon, son inséparable comparse, personne ne sait que nous avons là les futurs héritiers de cet empire colossal. Une enquête sérieuse telle que “Glougueule” sait les mener, courte et minutieuse, nous permet d’affirmer aujourd’hui avec preuves à l’appui que Pierre Overnoy est le petit-fils de J.S.Pemberton, fondateur de la firme de Knoxville.

Première preuve irréfutable : les initiales du grand-père J.S. Elles nous ont tout de suite indiqué la direction à donner à nos recherches.  J. pour Jaune (John) et S. pour Savagnin. Hé oui! J.S. était d’origine française, parti faire fortune outre-atlantique, et s’il avait troqué Overnoy pour Pemberton, il avait gardé ces deux initiales qui le rattachaient secrètement à son village.

La suite fut nettement moins aisée, les traces disparaissant à mesure que l’étau se resserrait autour de lui. Nous savions son occulte et immense influence au sein du conseil d’administration en grande partie due à son sens audacieux du marketing qui l’avait vu habiller le Père Noël en rouge, designer la bouteille, installer les premiers distributeurs automatiques. Mais rien où il n’ait laissé officiellement son empreinte.

Et puis le hasard nous a souri. Un soir sur les hauteurs de St Cloud, invités chez un couple d’amis, amateurs de vin et grands collectionneurs d’art, nous sommes tombés en arrêt sur une toile de Roy Lichtenstein qu’ils venaient d’acquérir dans une vente à New York. La réinterprétation à la trame d’une photo publicitaire de Wahrol, méchamment surnommé “La Petite”, nous apportait l’irréfutable preuve de l’implication de Pierre Overnoy dans la pyramide Coca-Cola. Décryptée, détramée, l’œuvre, comme une épreuve photographique dans son bain révélateur, nous livra son secret que nous vous laissons découvrir.

De la fuite dans les idées.

Après une triomphale tournée à travers quelques salles de restaurant de la capitale et caves humides ligériennes, je tiens à apporter les précisions suivantes. D’aucuns ont pu penser à mon hardeuse élocution et aux propos inachevés, que mon pauvre esprit avait emprunté des chemins de traverse dont je n’envisageais même plus l’issue.

Que nenni! Ceci n’était qu’un léger retard à l’allumage car il ne suffit point de remplir le réservoir, encore faut-il que l’étincelle se produise afin de créer l’explosion génératrice de cette énergie indispensable à la pensée féconde. Autrement dit j’avais l’esprit dans l’escalier; un décalage permanent.

Je tiens donc à préciser à nos nouveaux amis suisses, rencontrés à la Quincave avec qui nous avons échangé un coup de Sagesse 2002 du Domaine Gramenon contre du Patapon 2009 de Nathalie Gaubicher et de notre regretté ami Chaussard, que Emmanuel Heydens, (www.lepasseurdevin.ch), est en Suisse l’homme qui pourra alimenter leur innocent penchant.

A Marion et Jean, en partance pour la belle province, que le film québecois dont je leur ai parlé c’est “La Grande Séduction” de Jean François Pouliot.

A je ne sais plus trop qui : l’actrice à la voix si particulière qui avait tourné avec ce boute-en-train d’Alain Cuny n’est autre que Delphine Seyrig.

Le film de mon idole absolue “W.C. Fields” est “Never give a sucker an even break”; le partenaire de Catherine Jacob, dans un sketch hilarant en ch’ti il y a bien longtemps, est Jacques Bonnaffé. Le jazzman au rythme endiablé auteur d’un double 33T “Vivant à Montreux” avec Eddie Harris, est Les Mac Cann.

Et à Mimi, fidèle compagnon de route, ce qu’il avait pris pour un Prieuré-Roch, le dernier magnum que nous avons bu au Jeu de Quilles vers 2h du matin, était un Saint Romain du Domaine de Chassorney.

Bizarrerie de la nature : un léger problème d’audition l’empêche parfois de bien boire.

Le Quintette de Miles Davis

Il y a de cela quelques années, Alain Parodi tenait à Valbonne un restaurant un macaron où nous allions nous régaler : Le Cigalon. Ce jour-là, nous étions cinq et, bien installés sur la table ronde au fond de la salle, nous nous délections de produits simples de la région aux cuissons impeccables. Et ce qui n’enlevait rien au plaisir, nous abusions innocemment de sa carte des vins somptueuse, enfin le bonheur, quoi.

Bercés par le quintet de Miles Davis, Pierre eut soudainement l’idée saugrenue d’en énumérer la formation : John Coltrane au sax ténor, Red Garland au piano, Philly Joe Jones à la batterie et Ron Carter à la contrebasse. Grofé qui en a fait avouer plus d’un à Guantanamo grâce à sa pratique de l’engin le reprend à la volée et annonce : “Paul Chambers à la contrebasse, pas Ron Carter!” Pierre n’en démord pas.

L’affaire s’engageait pour le mieux, suffisait de souffler sur les braises. Après qu’ils eussent argumenté en déballant tout le matériel du spécialiste ressorti du coffre de la R16, j’appâte. “Bon écoutez! Puisque vous êtes sûrs tous les deux d’avoir raison, il faut un enjeu!” En chœur: “Pas de problème!”. Je lance mes deux lignes. “Et si le perdant se chargeait des vins ?” D’un côté, rapide calcul des droits d’auteur à rentrer, de l’autre, se souvenir de l’endroit où la chaussette est planquée… “D’accord!” Le repas se prolongea tout en douceur, avec une ou deux jolies bulles. Chacun des trois innocents prenant garde de ne pas accabler le futur perdant par avance et prenant soin de ne pas abuser sur les flacons. Un retour de flamme étant si vite arrivé de nos jours pour des gens comme nous qui ont la fâcheuse tendance d’ouvrir parfois un peu trop rapidement leur bouche. Enfin tout le monde remercia Miles et Pierre, qui pourra toujours se vanter d’avoir incorporé un instant le célébrissime quintet à la fin du concert en interprétant un bref solo de carte bleue.

Maudit Dick ou de l’importance d’un jeu de quilles

La mésaventure survenue au courageux Jean-Pierre Dick lors du récent Vendée Globe lui a valu le respect général. Réussir à ramener son bateau et franchir la ligne d’arrivée en 4ème position malgré la perte d’une quille est un authentique exploit.

Cependant, à Glougueule, cet incident nous a interpellés. Comment peut-on être assez léger pour s’embarquer pour un tour du monde avec UNE SEULE QUILLE ?!!! À ce niveau de la compétition, une telle impréparation est stupéfiante ! Jamais évidemment nous n’oserions donner des leçons à de grands navigateurs capables de défier le Cap Horn, mais enfin, nous, pour une simple balade en mer du côté de Porquerolles ou Brégançon en compagnie de Ponpon et Mimi, JAMAIS il ne nous viendrait à l’idée d’embarquer sans un jeu de quilles complet. En mer, tout peut arriver et Monsieur P.B., notre responsable de l’avitaillement, ne plaisante pas avec la sécurité.

Pfff… Les gens sont d’une imprudence ! Et après, ils s’étonnent !

Glougueule à la Dive

Parmi nos lieux de débauche favoris, nous citerons Brézé. Toute l’équipe de GLOUGUEULE, en chair, en os et en couperose vous attendra donc dimanche et lundi dans les souterrains du château pour vous faire découvrir, entre autres, la nouvelle affiche Mimi, Fifi, Glouglou et quelques ticheurtes signés par les immmmmenses dessinateurs Baru et Vuillemin. À bientôt.

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