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ça va signer !

Le thermomètre baisse, signe indubitable que la Dive Bouteille et ses plaisirs souterrains approchent. Dimanche 2 et lundi 3, Glougueule vous attend dans les plus belles caves de Saumur* pour la présentation en avant-première mondiale du ticheurte Mimi Fifi Glouglou, et Michel Tolmer devra pour une fois poser son verre pour dédicacer sa BD…

MFG-11-4*Caves Ackerman – 19, rue Léopold Palustre 49400 SAUMUR. Dégustation 10h – 18h réservée aux professionnels éco-responsables qui crachent.

Et c’est pas fini, le Corto Maltese du plantage en dégustation vous donne rendez-vous aux quatre coins de l’hexagone et même plus loin :

8 février à ROUBAIX à la librairie Autour des mots de 14h30 à 17h30,

15 février à BRUXELLES à la librairie Filigranes à partir de 17h, le lendemain au salon des Vins Libres chez Etiquette,

24 et 25 février à MONTPELLIER, invité par les Caves 41 au château de la Banquière à Mauguio,

7 mars à MULHOUSE à la librairie 47° Nord à partir de 20h, en attendant le salon du Livre à Paris, d’autres déplacements à Lyon, Toulouse, etc… Détails sur la page Facebook des Éditions de l’Épure.

Je n’ai pas encore lu “Eloge de l’excés” d’Emmanuel Giraud mais j’ai pratiqué. Enfin me semble-je.

A l’approche d’un phénomène naturel exceptionnel, il y a des animaux qui pressentent l’évènement et anticipent. L’homme a rarement la sagesse de les suivre et court souvent à sa perte.

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Il était prévu de longue date que la substantielle plus-value que nous avions effectuée en revendant deux bouteilles, dans un petit millésime, de deux premiers crus bordelais achetés à vil prix serait réinvestie chez notre ami Christophe Dufau des Bacchanales à Vence. De trois, nous serions cinq pour finir, rejoints par Alex, échappé de trois semaines d’un régime qui aurait pu, sans nous, être bénéfique, et Bonaventure, jeune marié, futur père et déjà ancien buveur. Chacun avait amené quelques-unes de ses plus belles bouteilles, sachant qui serait présent, autrement dit qu’il n’y aurait pas de gougnafiers.

Je ne sais si ce fut un tremblement de terre imperceptible ou ce début de Parkinson qui fait que je suis obligé d’adopter dans la plus petite pièce de la maison une position impropre à mon sexe au risque de me faire tancer, mais ce matin-là, tout mon être m’a chuchoté qu’il serait malin de solliciter ma fiancée pour nous véhiculer, car ma météo personnelle annonçait un “avis de vins forts, très forts” qui pourrait, vus les protagonistes, atteindre des sommets rarement atteints, un tsunami bacchique.

Tout a commencé en extérieur par une séance de spiritisme collectif autour d’une bulle et s’est terminé par la version spiritueux autour d’une Cartagène 98 d’Olivier Jullien et robustos cubains. En cuisine, rien ne nous a été épargné. L’équipe, en l’absence de Christophe, nous a régalés comme rarement et, ayant à notre disposition une très large palette de flacons, dirigés de main de maître par François Chassaignon, sommelier des Bacchanales, il nous a été aisé d’accompagner chaque plat de la bouteille idéale. Joueurs dans l’âme, nous avons tenté à chaque fois de reconnaitre à l’aveugle le vin qui nous était servi. Le peu de confiance que j’accorde à mon palais se trouvait justifié par les résultats obtenus. UNE sur QUINZE. Nous n’en avons reconnu qu’une seule. Le niveau peut laisser songeur quant à notre talent de dégustateur. ( Ma fiancée parle plus volontiers de nous en tant que gus tâteurs ). Cette bouteille, je peux l’avouer, c’était une Mémé 2003. Comme quoi notre boussole nous ramène malgré tout à ce qui constitue notre terreau, le fondamental. Mémé, la famille, chacun de nous savait que l’on peut compter sur elle.Bon! Où en étais-je?

Cela devait bien faire cinq minutes, une demi-heure selon ma fiancée, que mon téléphone vibrait quand, sérieux comme des papes, nous sommes descendus sur le parking. Il semblerait, selon les commérages, que le spectacle que nous offrions, était des plus drôles. Angèle et Lucile avaient devant elles cinq types hilares qu’elles devaient charger et livrer sur la vieille banquette en teck où nous dégusterions du bout des lèvres avant de nous séparer un champagne, vieille mise de La Closerie, un Overnoy 96, un Chaffardon Isidore 2007 et une autre excellente bouteille, dont j’ai oublié le nom. En fin de compte, je m’aperçois avec l’âge que mon problème n’est pas le foie comme le laisse supposer la faculté, mais bien plutôt ma mémoire. Même pas fichu de me souvenir du nom des 19 bouteilles que nous avons bues. Quelle misère!

Les Bacchanales – 247 Avenue de Provence – 06140 Vence – Tél : 04 93 24 19 19

 

“Tu Peux R’Boire” à Valvignères.

“Didon Gérald! Que dirais-tu si nous amenions l’agneau et que tu fournisses le vin?” C’était parti. Une petite soif, l’envie de revoir les Z’Oustric, la joie d’avoir résisté à la canicule de l’été précédent, toutes ces sortes de choses qui, agglutinées, vous cautionnent tout futur débordement, comme un besoin nécessaire et le plaisir de sentir qu’attablés nous sommes plus forts et moins sujets au tangage dû à ce vent ardéchois.

Loïc Roure, Edouard Laffitte et Eric Pfifferling dégustent et dégustent et dégustent encore. On se sait jamais.

Loïc Roure, Edouard Laffitte et Eric Pfifferling dégustent et dégustent et dégustent encore. On se sait jamais.

Plouf! Plouf! C’est toi qui t’y colles. L’agneau ne semblait pas d’accord, ou alors j’aurais mal interprété ses bêlements, toujours est-il que le Père Mocque ne lui a pas laissé le temps de la réflexion. La dernière goulée d’herbe fraiche et direction le laboratoire normé “Bruxelles”. Anesthésie locale d’une légère chiquenaude à la masse, en moins de cinq nous avions un puzzle pour apprenti boucher délicatement disposé en cagettes bois. Toujours l’obsession de la norme, le bois capte mieux les bactéries. Il est vrai que le Père Mocque est un fervent partisan des levures indigènes et ce ne sont pas les crottes de poule délicatement déposées sur la table de la salle à manger qui me démentiront. “Grâce aux têtenocrates de Bruxelles vous crèverez les boyaux bien propres, rincés à la Javel!”

Avec Gérald et ses amis nous devions à tout casser atteindre la vingtaine. On ne sait trop comment, le bouche à oreilles, le téléphone ardéchois, toujours est-il que d’entrée nous nous sommes retrouvés au moins le double pour finir au triple si ce n’est plus. 2004 c’est la sortie de nos polos “Tu Peux R’Boire”, avec Jacfé et Rénato, nous avions commis l’erreur grossière de les porter. Je me retrouvais au service en salle, tandis que mes deux associés officiaient à la rôtisserie. Par bonheur Gérald nous abreuvait en continu de Valette, Roure, Pfifferling, David, Dutheil, Laffitte, Souhaut et tentait d’atténuer les effets désastreux du soleil et du feu conjugués sur nos peaux délicates .

En nocturne Yvon Métras nous administra ses Ultimes sacrements en magnum et nous permit de deviser longuement avec les étoiles. La nuit fut courte et c’est avec un immense plaisir que dès 5h du matin, après avoir perdu mon combat contre un régiment de moustiques, de la fenêtre de l’hôtel j’assistai au démarrage calamiteux du tracteur de celui qui serait dorénavant l’inspirateur de mes futures séances vaudou. Nous prîmes la route du retour un  peu sonnés. A la sortie de Valvignères, en souvenir de ces moments intenses, un de mes camarades déposa une gerbe sur le bas-côté. Trop sensible le bougre, il s’est cuirassé le système hépatique et suit désormais sans problème n’importe quel marathonien de comptoir. Depuis 2004 les réunions se sont plus ou moins espacées mais perpétuées pour aboutir à ce qui fut début août le Salon des Vignerons Ardéchois.

Et encore merci les Z’Oustric!

Domaine du Mazel

07400 – Valvignères

Tél : 04 75 52 51 02

Cerdon moi z’en encore une petite goutte!

 

La température était accablante, mais une légère brise venait malgré tout nous titiller les bas-flancs. La chasse avait été particulièrement faste et l’on entendait s’entre-choquer les bouteilles vides. Côte de Py 2004 de Jean Foillard, Riesling 2000 de Josmeyer, Tavel 2012 d’Eric Pfifferling, Banyuls 2003 de La Tour Vieille. Côté solide, un capitaine de trois belles livres accompagné de sa mayonnaise légère et d’une sauce à l’oseille puis quelques andouillettes de l’excellente Maison Thierry sur un lit d’oignons, vin blanc, crème fraiche. Toutes ces bonnes choses, en entamant leur descente, firent un malencontreux appel d’air qui subitement nous mit les muqueuses buccales dans un état de dessèchement atroce. cerdon de renardat facheC’était insupportable, j’en avais à peine fait part à mon ami, dont je préfère taire le nom afin que vous ne puissiez pas penser qu’en dehors de sculpter, manger et boire, il n’ait aucune autre activité, qu’il revenait de la cave avec sa dernière bouteille de Cerdon d’Elie et Alain Renardat-Fache. Elle se cachait depuis au moins trois ans dans un carton qui n’était pas le sien, secret de sa survie. Température parfaite, fraiche mais pas trop, la bulle fine et légère venait nous décaper le fond des mandibules, peu de sucre et surtout des arômes magnifiques de fruits à noyaux, avec plus particulièrement de la pêche blanche. Nous étions jeudi, la vie était belle et il nous restait toute une fin d’après-midi pour parler de tous nos amis. Aaah! Les jeudis L.D.P.

Pok’Air Liquide.

Éduquer. Accompagner plus qu’éduquer, voilà quelle était mon intention dès la naissance de mes enfants, et quand mon fils s’est intéressé au poker comme beaucoup de sa génération, je me suis dit qu’il serait possible, peut-être, de nous rapprocher un peu plus l’un de l’autre et ainsi fusionner nos passions. Voilà comment l’autre soir du côté des Rosiers sur Loire je me suis retrouvé confortablement installé avec Clément à une table en bonne compagnie.

Présentations faites, la partie s’est rapidement engagée. De toute évidence, le couple à notre gauche, que nous nommerons Sylvie et Nicolas, était un habitué et connaissait parfaitement les trois ardoises au mur sur lesquelles étaient listées les “Orphelines”. Jouer avec les Orphelines annonçait d’entrée le haut niveau de jeu auquel il fallait s’attendre. Autant il eut été facile de se constituer une main démonstrative, à la limite de l’exubérance avec la carte traditionnelle des vins de la maison, autant les orphelines laissaient présager la nécessaire possession d’un grand sang-froid allié à une parfaite connaissance des stratégies développées autour des tables professionnelles.Paire de Rougeard et Charvin, Houillon-Overnoy et Lapierre. Après tirage au sort, Madame Sylvie ouvre avec un Chardonnay 2001 du tandem Houillon-Overnoy. Tout de suite la classe parle, bel équilibre, grande fraîcheur, parfaite conservation. Clément avait repéré un Chateauneuf du Pape 2008 de l’ami Laurent Charvin. Contrairement à beaucoup de ses confrères, nous sommes ici sur un vin puissant, certes, certes, mais délicat et sans lourdeur aucune. Joli, le fils fait plaisir à son papa. Le papa est fier de ce choix judicieux bien qu’il nous ferme la porte de la couleur. Monsieur Nicolas, qui ne pouvait s’empêcher de pianoter, laissant entrevoir une forte tension nerveuse, annonça “Clos Rougeard 2009” des Foucault’s Brothers. Bouteille de poids à l’image de notre nouvel ami qui impressionna l’assistance par son volume mais qui aurait certainement mérité plus de garde et d’ouverture. Là je parle de la bouteille, comprenons-nous bien. Dany, notre hôtesse, relança malicieusement avec un superbe Morgon 1991 de Marcel Lapierre. Plus de vingt ans de bouteille pour nous délivrer ce soir-là suavité et élégance.

J’avais la main pour conclure et n’hésitai pas un seul instant en découvrant en bas d’ardoise un second Clos Rougeard, mais en 2007. Passage en carafe pour une aération révélatrice et accompagner une délicieuse entrecôte de Black Angus cuite de main de maître par Philippe, l’hôte du lieu. Avec ma paire de Rougeard, je raflais la mise et n’étais pas peu fier de mon succès. L’idée de constituer une ligue professionnelle fut le dernier souhait émis lors de cette EXxxcelllllente soirée.

www.alatabledechanelle.fr

A La Table de Chanelle

12 Route d’Angers

49350 – Les Rosiers sur Loire

Tél : 02 41 51 88 85

Je suis un petit oiseau et Chaval avait raison.

 

J’aimerais bien connaitre le nom du crétin qui a dit : “Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse!” De même que le verre, son volume et l’épaisseur de sa lèvre sont importants lorsque l’on boit, il en est de même pour moi quant à la bouteille. Donc ce matin je trainais mes claquettes avec à l’intérieur une purée de doigts de pieds, tant il y avait de touristes sur le Cours Saleya, lorsque je tombai en arrêt devant le stand d’une charmante Niçoise au nom taillé dans le granit : Nicolle Le Goff. Parmi son ensemble de flacons anciens, mon regard fut tout de suite attiré par une très jolie bouteille XIXe soufflée au verre épais et légèrement bullé avec un cachet sur lequel figurait la mention “Litre N.P.F.”Détail de ce qui n'est plus une bouteille. Ceci n'est plus une bouteille.J’en étais à négocier ardemment mon achat quand ma fille pointa son museau pour me signaler qu’elle était tombée en pâmoison devant, je ne sais trop comment la définir, une petite bonbonne, une mini dame-jeanne située à une trentaine de centimètres sur ma gauche. Enfin, toujours est-il que Lucile avait raison, cette bouteille était superbe. Du coup, renégociation pour les deux, nous trouvons un terrain d’entente, j’emprunte 20€ à court terme et me voilà parti, tout content de moi, terminer mon tour de marché. Et alors, c’est en montant dans la voiture, en faisant je ne sais trop quoi, que j’ai voulu vérifier laquelle des deux avait le verre le plus épais, s’ensuit un corps à corps intense, bref et définitif avec en apothéose ce petit bruit mesquin de l’ampoule qui explose.

Si la vie est une alternance de joies profondes et de dépressions intenses, je venais de prendre ma dose pour la journée. Mon Litre NPF avait implosé. Je profitais de cet instant pour me redéfinir, me resituer à l’intérieur de ce monde cruel, dans cet univers sidéral qui n’avait d’égal que mon incommensurable bêtise et si Chaval affirmait que les oiseaux sont des cons, là je me sentais voler toutes plumes au vent. Et le vainqueur est............S’il y a parmi vous un spécialiste en bouteilles anciennes, pourrait-il le cas échéant m’indiquer quelle était approximativement la valeur ou non de mon Litre N.P.F.? Je connais dans le Vieux Nice une confrérie de Flagellants, qui avait hébergé l’ami Touvier dans sa fuite, prête à m’accueillir et m’aider afin que je me mortifiasse profondément les chairs comme je me le dois.

Là, respirez, soufflez, je vous évite le coup de la comparaison avec la robe et la jolie dame, qu’elle serait été plusse belle que si elle aurait porté des haillons.

Nice : un couple de Gallois, victimes collatérales d’un rendez-vous manqué.

 

Il est vrai que ces pauvres Gallois n’y étaient pour rien, tranquillement installés à déguster leurs caillettes en buvant un coup de rosé, mais bon….Voilà, nous attendions depuis pas loin d’une heure une amie qui venait de m’annoncer qu’après avoir fixé jour et heure du rendez-vous, elle nous avait tout simplement oubliés. Alors c’est peu de dire que j’étais escagassé. De plus, pour lui faire plaisir, j’avais sorti du fond de ma cave deux bouteilles dont j’attendais beaucoup, et sincèrement  je ne nous voyais pas boire ces deux bouteilles en tête à tête. Pourtant Olivier, sentant le malaise qui régnait, avait tenté de faire chuter la tension en me servant une petite rasade de blanc. Installés, nous commandons nos caillettes et notre hôte nous ouvre ce Fleurie 2000 d’Yvon Métras. J’avais bien fait de fonder sur lui de grands espoirs, car c’est exactement ce que j’aime dans le gamay, intense au nez, puissant et soyeux en bouche avec une grande persistance.

L’assistance étant réduite, nous le faisons goûter aux cinq clients présents. L’avis est unanime et cela se voit dans leurs regards : c’est excellent et plus ne serait pas pour leur déplaire. Trois doivent nous quitter pour rejoindre joyeusement cette chose que l’on nomme le travail et que je suis entrain d’apprendre à oublier. Restent nos deux Gallois.  Et eux, tout comme nous, ne sont pas bousculés par l’emploi du temps. Nous leur versons les dernières gouttes, le vin s’est complétement ouvert, il est parfait. Je le sais car cela se voit dans les yeux d’Angèle, qui ne se prive pas quand la bouteille n’est pas comme elle l’attend de me faire la remarque : “Ce n’est pas la peine que tu t’entraînes autant avec tes kopins, si tu n’es pas fichu d’ouvrir les bouteilles quand elles sont PARFAITES !” Et paf ! Prend ça ! Au suivant !

Sur le gâteau sablé accompagné de sa glace vanille, était-ce une prémonition, nous avions dans notre besace Les Fouchardes 2001 de Mark Angeli. Un chenin demi-sec d’une belle couleur or aux arômes subtils et à la bouche fraîche. Seuls désormais, nous invitons nos voisins gallois à notre table, distante d’un bon mètre de la leur. Freda et Eric effectuent un léger glissando, les présentations officielles se font. Retraités de Cardiff, ils ont trouvés La Part des Anges sur le net en se fiant à l’avis d’internautes amateurs de bons vins et de convivialité. L’occasion de triturer l’anglais m’étant rarement offerte, j’en profite allégrement pour lui faire subir d’horribles outrages, tentant même de faire de l’humour.

C’est là que j’ai noté que nous avions à faire à des gens charmants. Ils se sont esclaffés. Après quelques refus de pure forme, Freda et Eric nous ont bien aidés à finir cette très belle bouteille. Nous nous sommes quittés après avoir échangé boîtes mail en nous promettant de nous revoir très bientôt. Me reste à convaincre ma chère Méditerranéenne qu’une eau ruisselant en permanence sur son beau visage ne peut être que bénéfique à son teint.

Mimi, Fifi et Glouglou, les enfants du vin sont nés !

 

 Mimi Fifi et Glouglou ont été accouchés hier grâce aux mains expertes de l’imprimerie Art & Caractère à Lavaur (Tarn). Quelle émotion! Moi, qui ne suis que le parrain, j’ai un mal fou à m’en remettre. Non pas que le père ait atteint la date limite de fraicheur pour se reproduire, mais se retrouver père, la cinquantaine arrivée, et de plus, de triplés.  Mais ce qui est incroyable, c’est que nul ne se soit soit rendu compte de rien, et là je pense plus particulièrement aux patrons de bars à vins parisiens, qui auraient dû, s’ils avaient fait correctement leur travail, surveiller l’évolution du petit renflement abdominal dont était depuis un bon moment affecté Michel Tolmer. Une gestation de 24 mois a de quoi en leurrer quelques uns. Je tiens aussi à féliciter chaleureusement Sabine, des Editions de l’Epure, qui a pleinement rempli son rôle de sage-femme et aura su accompagner tout au long de ce parcours le futur père. Il est prévu que Michel et les enfants quittent la maternité le 22 octobre pour s’installer durablement dans toutes les bonnes librairies.

Comment conserver vos cigares ? Le Professeur Bernard P. répond en exclusivité pour Glougueule.

Depuis qu’à la déjà longue liste de mes indélicats penchants, certains de mes “amis” ont ajouté la combustion lente de feuilles de tabac amassées de façon ordonnée et cylindrique, je recherche tout enseignement susceptible d’améliorer mes faibles connaissances en ce domaine. J’ai ainsi récemment bénéficié des savants conseils de Monsieur Bernard P., rencontré en son domaine ligérien de Montsoreau. Je tombais à point nommé, le Professeur venait de tester une nouvelle méthode de réhydratation sur un magnifique sujet : double corona “Hoyo de Monterrey” issu des meilleurs terroirs cubains. Celui-ci avait passé tout un après-midi à se prélasser sur le tableau de bord de sa rutilante automobile. Autant un chien ou un enfant le supporteraient, autant notre délicat cigare n’avait-il pas du tout apprécié le traitement qui lui avait été réservé. Aux grumeaux, les grands remèdes. Monsieur Bernard eut l’idée de le ranimer en le plongeant quelque temps dans la douce moiteur d’une de ses caves troglodytes. Il en est de la cuisson des dorades coryphènes* comme du temps indispensable pour ramener un cigare à la vie, tout est question de subtile durée. Monsieur Bernard P. et notre Mimi ne sont pas amis de longue date pour rien et ont dû fréquenter les mêmes établissements. Là aussi la mesure était dépassée et ne restait comme dernière et fatale issue qu’un digne enterrement.

“Odieux de M’enterrer” est son épitaphe.

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*voir cet article sponsorisé par Biafine, datant de décembre 2011.

https://www.glougueule.fr/2011/12/un-diner-presque-parfait/

Mission Infernale.***

 

“La valise ou le cendrier”, tel était la teneur du premier message que j’avais reçu. Croyant avoir à faire à un petit plaisantin, je n’y avais pas porté attention et n’avais pas suivi la recommandation de ma fiancée qui m’avait fortement conseillé d’avertir la maréchaussée. Mais là ce matin la découverte de ce terrible engin m’a fait frémir. L’importance de la charge, l’ingéniosité mise en œuvre pour élaborer une telle machine à tuer, la diversité dans le choix des explosifs, tout m’indique que seuls des professionnels peuvent être à l’origine de ce projet. Après une brève analyse j’ai découvert qu’il s’agirait d’un gang de Cubains qui souhaiteraient me voir partir en fumée. Les bougres n’ont pas mégoté sur les moyens. Mon embarras est grand car pour désamorcer une telle charge il va me falloir trouver des spécialistes en ce délicat domaine du déminage de vitoles. J’ai bien mon idée sur l’équipe à constituer, susceptible de m’aider dans cette délicate entreprise. Par chance ces “Raid Ader” du cigare devraient prochainement croiser dans les parages. Si je veux pouvoir les convaincre il me faudra mettre à leur disposition tout le matériel nécessaire à la réussite de cette périlleuse entreprise. D’ordinaire ils officient avec à proximité immédiate toute une panoplie de fioles et flacons contenant les pare-feu indispensables à base de chenin, pinot, syrah, gamay, chardonnay, ondenc et autres produits à ne pas mettre entre d’innocentes mains. Il ne me reste plus qu’à prier qu’ils accepteront cette infernale mission car pour eux le risque est immense de se prendre incidemment une charge collatérale.

*** Idée Originale de A.Filippi, ma volcanique fiancée.

Salon des Vignerons Ardéchois à Villeneuve de Berg, Ze Force Edicheune.

5 août, premier jour de vacances et direction l’Ardèche. Sortie Montélimar sud, puis Viviers et on file jusqu’au hameau du Petit Tournon à Villeneuve de Berg. Comme le salon n’est fléché que sur les cent derniers mètres, nous découvrons dans un très long premier temps la grande banlieue du village.

A Glougueule nous n’avons pas souvent l’occasion de nous faire reluire, alors pour une fois, profitons-en. C’est en 2004 qu’eut lieu la première édition de cette manifestation chez Jocelyne et Gérald Oustric au Domaine du Mazel. Nous étions venus avec dans nos valises, outre Rénato Bellamusicatchitchi, un agneau façon “Puzzle, version Tueur du Brabant”. Le Mazel assurant pour sa part le côté liquide. Sauf que le bouche à oreille avait fonctionné, et d’une vingtaine prévue initialement, nous nous étions retrouvés au moins le double. Nos magnifiques polos “Tu Peux R’Boire” faisant penser à certains que nous étions des extras venus tout exprès les servir comme leur rang l’exigeait. Cette première rencontre fut un réel succès et nous en gardons tous plus qu’un bon souvenir, avec une mention au magnum d’Ultime 1999 bu fort tard sous un ciel étoilé en compagnie de l’auteur.

Une double carrière pas facile à gérer. Heureusement notre ami est aidé par son frère.

Humoriste et vigneron, une double carrière pas facile à gérer. Heureusement notre ami est aidé par son frère qui, lui est footballeur et vigneron.

Donc pour cette Xème édition nous avons retrouvé les pionniers Gilles Azzoni et le tandem Oustric ainsi que quelques anciennes connaissances. Le niveau général des vins m’a scotché. Pas un vin de travers, que du plaisir, avec de-ci, de-là des pépites absolues. Plus particulièrement les deux frères avec un nom de joueur de foot turc et pour l’un, la tête de Max Boublil, les frères Ozil qui nous ont sorti une cuvée de syrah pure totalement libre et complètement gourmande. Premier essai transformé, ceci dit j’ai beaucoup regretté l’absence de côtes de bœuf sur leur tonneau. Autre découverte du jour : Daniel Sage. Alors là, lui, il ne s’embarrasse pas, chez lui tout était bon et j’irais jusqu’à l’excellence pour sa cuvée dont je ne me souviens plus du nom. Enfin pas vraiment, mais y en a pas beaucoup et j’ai trop aimé et puis, cela m’indisposerait fortement qu’il n’y en ait plus, uniquement parce que des abonnés de Glougueule auraient épongé le stock, alors là vraiment je n’aimerais pas ça du tout, du tout.

Max BoublilQue les autres vignerons se rassurent, si je ne parle pas d’eux et de leurs vins, la raison n’en est pas que je n’ai pas aimé mais tout simplement que ma mémoire “vive” ne m’autorise plus que vingt minutes d’autonomie d’enregistrement et comme ils sont les deux derniers que j’ai goûtés, je parle d’eux. Tant pis, n’avaient qu’à pas se trouver sur mon chemin. Bon, vivement l’année prochaine que je puisse découvrir deux autres vignerons, à moins qu’il n’y en ait plus qu’un.

L’an prochain la Fiesta aura lieu chez Andréa Calek.

Excellent présage car il est bien connu que chez le Tchèque, on boit.

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